samedi 3 mars 2012
Le SNEG s’inquiète de cette décision et fait part de sa stupéfaction.
communiqué SNEG — 1 mars 2012
Le Tribunal Correctionnel de Paris a condamné hier, mercredi 29 février 2012, la love shop 1969, installée depuis 2008 au 69, rue Saint-Martin dans le 4è arrondissement de Paris. Il est reprochée à celle-ci d’avoir enfreint la loi sur la protection de l’enfance de 2007 pour exposer en vitrine des objets à caractère pornographique quand elle est située à moins de 200 mètres de l’école élémentaire et du collège Saint-Merri. L’exploitant a été condamné à verser 1 € de dommages et intérêts à l’association catholique Cler Amour et Famille qui avait déposé plainte et réclamait 10 000 €.
Le SNEG s’inquiète de cette décision et fait part de sa stupéfaction. D’abord, parce que la vitrine de l’établissement ne présente aucun objet phallique ou à caractère sexuel évident. Ensuite, parce que cette décision témoigne d’un puritanisme excessif et incompréhensif, tant au regard de notre époque moderne qu’au vu de l’implantation du love shop, entre Halles et Marais. Enfin, parce qu’au-delà de l’euro de dommages et intérêts, il n’a pas été ordonné la fermeture de la boutique, mesure qui pour être hors de propos, aurait au moins le mérite d’être cohérente !
Cette décision ne choque pas exclusivement le SNEG, à commencer par le curé de la paroisse Saint-Merri dont l’église se trouve dans la toute proximité de la boutique : “Jamais aucun fidèle ne s’est plaint (…) Il n’y a rien de choquant dans leur vitrine” (“Le Parisien”, édition du jeudi 1er mars 2012).
L’exploitant a décidé de se pourvoir en appel et la justice devra se prononcer plus en détail sur la définition “d’objets à caractère sexuel”. Une pétition intitulée “Luttons pour le plaisir, soutenez 1969″ a été lancée sur Facebook.