vendredi 10 février 2012
Réaction virulente du Collectif contre l’Homophobie de Montpellier aux propos de Nicolas Sarkozy rapportés par le Figaro Magazine.
communiqué de presse CCH Montpellier - 10 février 2012
Dans un entretien au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy confirme qu’il n’est pas favorable à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe.
Pour justifier son opposition, Sarkozy déclare « En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu’il faille brouiller l’image de cette institution sociale essentielle qu’est le mariage ».
Monsieur Sarkozy, dont la vie privée est loin d’être conforme à une hypothétique norme qu’il voudrait imposer aux Français, ferait bien de s’abstenir de s’aventurer sur ce terrain. Au risque d’être renvoyé à ses propres contradictions.
En effet, venant d’un cocu qui a eu 4 enfants avec 3 épouses différentes, cet argument des repères prête à sourire.
Quant à l’ouverture de l’adoption pour les couples de même sexe, il rajoute c’est « l’une des raisons pour lesquelles je ne suis pas favorable au mariage homosexuel, explique Nicolas Sarkozy. Il ouvrirait la porte à l’adoption (…) Je sais qu’il existe, de fait, des situations particulières avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle parental. Mais elles ne m’amènent pas à penser qu’il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille ».
Nicolas Sarkozy prend acte de l’existence des familles homoparentales mais refuse de les voir prises en compte par la loi. C’est là la marque de son mépris pour des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui élèvent un enfant ou aspirent à le faire dans le cadre d’une famille homoparentale.
Plus grave encore, Nicolas Sarkozy semble abandonner sine die la promesse non tenue, de sa campagne de 2007, de créer un statut du beau parent.
Il en va de même de son revirement quant à la création d’un contrat d’union civile pour les couples de même sexe en indiquant « Nous ne l’avons pas mis en œuvre parce que nous nous sommes rendu compte qu’il était inconstitutionnel de réserver ce contrat aux seuls homosexuels (…). Ce contrat d’union civile aurait porté atteinte à l’institution du mariage. »
Pour résumer, Nicolas Sarkozy apparaît clairement pour ce qu’il est : l’homme du reniement et de la réaction !
Il est incontestablement le Président du reniement puisqu’il qui n’a tenu aucune de ses promesses de campagne en faveur des homosexuels.
Il est également le candidat de la réaction qui semble dépassé, décalé et déphasé avec la société française actuelle. 40 ans après le candidat Jean Royer, Nicolas Sarkozy semble jouer au nouveau candidat « père-la pudeur ».
Par pur calcul électoraliste, le candidat de l’UMP maraude sur les terres du Front National et semble donner des gages à Christine Boutin pour obtenir le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle. Dont acte !
L’entretien de Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine aura au moins eu le mérite de clarifier les choses : il est devenu un adversaire politique déclaré que nous nous emploierons à dégager le 6 mai 2012.
Aucun homosexuel qui se respecte, ne doit voter pour Nicolas Sarkozy, c’est le message que nous nous relayerons d’ici aux élections présidentielles.
Hussein Bourgi
Le Président