vendredi 30 décembre 2011
La fermeture annoncée du Transfert d’ici fin janvier 2012 attriste profondément le Syndicat des Entreprises Gaies, qui revient sur les raisons de cette disparition.
communiqué SNEG - 27/12/2011
La fermeture annoncée du Transfert d’ici fin janvier 2012 attriste profondément le SNEG. Le célèbre et même mythique sex club parisien était adhérent depuis 1994 et sa notoriété, immense, était inversement proportionnelle à sa taille, quelques mètres carrés seulement. Pour expliquer cette fermeture, le propriétaire évoque évidemment la crise économique. Baisse du pouvoir d’achat, et donc de fréquentation, le lieu a aussi souffert comme tous ses équivalents de l’arrivée d’établissements plus récents, plus grands, plus tendance : une concurrence parfois dure mais loyale. Sans parler d’Internet !
En revanche, Le Transfert comme précédemment Le Keller, a aussi été victime d’une autre forme de concurrence, totalement déloyale celle-là : celle des soirées dites privées mais pourtant organisées dans un but commercial, sans en avoir ni le statut et par conséquent, ni les charges financières, ni les contraintes réglementaires. Représentant d’entreprises légalement constituées, déclarées au Registre du Commerce, soumises à l’ensemble des dispositions sociales, fiscales…, à l’infinité de réglementations en matière d’hygiène, de sécurité…, le SNEG dénonce ces soirées où le public lui-même est exposé à des conditions contraires aux exigences en termes d’accueil, de sécurité. Organisées dans le secret parce que leurs promoteurs les savent illégales, le lieu de leur déroulement est révélé dans les dernières heures avant leur tenue. Ces conditions ne permettent pas la mise en place d’un dispositif de prévention optimale quand ces soirées ne sont pas volontairement bareback.
Le SNEG demande aux organisateurs de ces soirées, de procéder à leur régularisation dans l’intérêt de tous : la clientèle, accueillie dans des conditions alliant sécurité des personnes et prévention des risques ; les établissements, livrés à une concurrence identifiée qu’ils pourront mettre à profit en s’obligeant à aligner leur propre offre commerciale ; enfin, les organisateurs, exposés à de lourdes responsabilités vis-à-vis d’une économie souterraine dont les sanctions sont à la hauteur des dysfonctionnements qu’ils activent. Le SNEG exige, de tous et dans l’intérêt de tous, une concurrence saine et loyale.