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Quand l’intérêt de l’enfant prime sur le monde fantasmé de 20 députés UMP

date de redaction vendredi 16 décembre 2011


L’ADFH revient sur les commentaires faits par des élus sur une décision rendue par la juge aux Affaires familiales de Bayonne.


communiqué de presse ADFH - 16 décembre 2011

Le 26 octobre 2011 à Bayonne, la juge aux Affaires familiales avait accordé un partage de l’autorité parentale entre deux femmes, mamans de jumelles. Sans rechercher de motif particulier et en regardant simplement la réalité d’une famille composée de deux parents et de deux enfants qui s’aiment, qui évoluent ensemble et participent ensemble à chacun des actes quotidiens comme n’importe quelle autre famille, la juge avait statué pour la reconnaissance officielle de cette famille homoparentale en conférant l’autorité parentale aux deux mamans. Aucun appel n’a été interjeté.

Dans une dépêche AFP datée du 15 décembre 2011 à 17h08, 20 députés UMP dénoncent cette décision et la décrivent comme une « régression des droits de l’enfant d’avoir un père et une mère ». Pire, ils portent atteinte à la justice en indiquant que les « juges violent gravement le principe de la séparation des pouvoirs ». Ces propos sont diffamants à l’égard de la Justice qui ne fait que consacrer la réalité : la reconnaissance de familles homoparentales. Ces propos sont également diffamants à l’égard des familles monoparentales, recomposées ou homoparentales, méprisamment reléguées à un second plan.

Une société qui régresse est une société incapable de s’adapter à sa propre évolution.

L’ADFH va également demander au Ministre de la Justice de sanctionner ou faire sanctionner ces propos diffamants et de faire rappeler aux 20 députés UMP signataires qu’en France, ce sont les juges qui interprètent la loi, pas les fantasmes de certains députés qui voudraient une France nettoyée de toute diversité familiale.

L’ADFH regrette qu’une nouvelle fois, la majorité présidentielle laisse le monopole du discours familial à sa branche dite « populaire » qui reste pourtant très minoritaire. Ceci est inquiétant car l’enfant, placé au centre de ce débat est menacé par de tels propos, très éloignés de la réalité quotidienne de nos familles.


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