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Le nouveau combat d’arrière garde de certains députés du Languedoc Roussillon

date de redaction mercredi 7 septembre 2011


Elie Aboud (34), Jacqueline Irlés (66), Daniel Mach (66), Jean-Marc Roubaud (30) et Fernard Siré (66) s’opposent à l’introduction de l’étude de genre dans les manuels scolaires.


communiqué CCH Montpellier - 5/9/2011

Le mardi 30 août 2011, 80 députés UMP adressaient un courrier au Ministre de l’Education Nationale pour dénoncer l’introduction de l’étude du genre dans les livres de 1ère.

La théorie du genre, née dans les années 70 aux Etats-Unis, soutient que les différences entre les hommes et les femmes sont aussi le résultat d’une construction sociale et culturelle, au delà des seules différences biologiques.
C’est cette idée que Simone de Beauvoir avait résumé dans une phrase restée célèbre : « On ne naît pas femme, on le devient ».

Parmi ces 80 députés, nous en avons découvert, relativement sans surprise, 5 de notre région : Elie Aboud (34), Jacqueline Irlés (66), Daniel Mach (66), Jean-Marc Roubaud (30), Fernard Siré (66).

Les attaques de ces députés sont fondées pour certains par leur ignorance crasse puisqu’ils confondent le genre et la sexualité, témoignant une nouvelle fois de la crispation d’un pan de la droite française sur les questions liées à la sexualité et à l’homosexualité.
Pour d’autres, il s’agit d’alimenter une polémique créée de toutes pièces dans certaines officines de la droite intégriste, dans le but de marauder sur le terrain de l’extrême droite et dans le secret espoir de plaire à quelques électeurs du Front National.

Quant aux parlementaires du Languedoc-Roussillon précités, force est de constater que depuis leur élection à l’Assemblée Nationale, ils ne brillent ni pas leur finesse, ni par leur mesure en signant à tour de bras les textes de la Droite Populaire qui sombre dans la surenchère permanente.

Aussi Elie Aboud qui reçoit Luc Chatel à Béziers demain peut (comme il l’annonce dans l’édition de Midi Libre Béziers de ce lundi 5 septembre) signer des lettres, questionner le ministre et même l’interpeller jusqu’à s’étrangler, il a bel et bien déjà perdu la bataille.

En effet, Luc Chatel a été plus sensible à l’approbation par les fédérations de parents d’élèves et par les organisations syndicales de lycéens et d’enseignants de l’enseignement sur le genre qu’aux cries d’orfraie de ces 80 députés.
Ainsi, il n’a pas donné suite aux demandes de retrait des ouvrages concernés, ni modifié les programmes.
Ce dont le Collectif Contre l’Homophobie (CCH) ne peut que se réjouir au nom de l’éducation à l’égalité entre garçons et filles, et à la lutte contre les stéréotypes, les préjugés et les discriminations qu’ils soient sexistes ou homophobes.

Hussein Bourgi,
Président du CCH


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