mercredi 15 juin 2011
Homosexualités et Socialisme revient sur le rejet de la proposition de loi visant à ouvrir le mariage à tous les couples, sans discrimination.
communiqué HES - 14/6/2011
L’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage à tous les couples sans discrimination. Les députés ont choisi cet après-midi de maintenir en l’état les articles du code civil qui excluent du mariage les couples homosexuels.
Toutes les composantes de l’opposition ont pris position en faveur de la proposition de loi présentée par Patrick Bloche : les députés PCF, PG, EELV et PS ont voté en faveur du texte. Engagés depuis 2004 en faveur de l’ouverture du mariage à tous les couples, les différents partis de gauche se sont montrés unis et mobilisés.
Le gouvernement s’est opposé au texte. L’UMP s’est largement rangée à son avis, faisant resurgir dans l’hémicycle des arguments employés contre le pacs par la même droite, en 1998. Après une comparaison insultante entre l’homosexualité et la zoophilie, ce sont des prêches renvoyant l’état civil à un état de nature qui ont été prononcés par les députés UMP. Leur référence à un ordre naturel fait écho, dans la mémoire des militants LGBT, à la condamnation religieuse des relations « contre nature ».
La France accuse désormais un retard injustifiable. Les Français sont, depuis longtemps, favorables à l’ouverture du mariage à tous les couples, sans discrimination. De nombreux pays ont montré le chemin. L’exemple a été donné par l’Afrique du sud, l’Argentine, la Belgique, le Canada, l’Espagne, l’Islande, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et plusieurs états américains.
HES (Homosexualités et Socialisme) restera mobilisée dans la perspective des prochaines élections présidentielle et législatives. Les socialistes se sont engagés, dans leur projet pour 2012, en faveur de l’ouverture du mariage, de l’adoption et de la procréation assistée à tous les couples, sans discrimination. A la veille d’un nouveau rendez-vous électoral avec les Français, la droite a prouvé aujourd’hui qu’elle reste attachée au maintien de cette discrimination.