vendredi 27 mai 2011
La députée UMP doit être sanctionnée pour les propos homophobes qu’elle a tenus en Commission à l’Assemblée nationale.
communiqué Collectif Contre l’Homophobie - 26/5/2011
Ce mercredi 25 mai, à l’occasion de l’examen à huis-clos par la commission des lois de l’Assemblée Nationale de la proposition de loi socialiste pour « ouvrir le mariage aux couples de même sexe », Brigitte Barèges, Députée UMP du Tarn-et-Garonne s’est exclamée : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ? ».
Ces propos injurieux et outranciers montrent que l’UMP n’a pas rompu avec ses vieux démons, surgis sur la scène publique à l’occasion des débats parlementaires sur le PACS en 1998-1999.
En effet, à peu de choses près, les propos de Madame Barèges sont identiques à ceux proférés par Pierre Lellouche, Député RPR de Paris il y a 13 ans dans l’hémicycle.
Ces propos méprisants et violents s’inscrivent dans la droite lignée de ceux tenus régulièrement par les édiles de droite que sont Renaud Dutreil, Henri Plagnol, Dominique Dord, Christine Boutin, Christian Vanneste, Jacques Myard, Thierry Mariani ou Gérard Longuet.
Avocate de formation, Madame Barèges savait en tenant ces propos qu’elle pourrait, comme d’autres avant elle, comptait sur la mansuétude de son parti. Mieux encore, elle savait également que son immunité parlementaire la mettait à l’abri de toutes poursuites judiciaires pour des propos tenus dans l’exercice de son mandat de législateur.
La responsabilité de Brigitte Barèges étant flagrante, le Collectif Contre l’Homophobie demande solennellement à Jean-François Copé, Secrétaire Général de l’UMP de la sanctionner comme il avait sanctionné, à juste titre, Josiane Plataret, candidate suppléante UMP aux cantonales de mars 2011 en Ardèche pour des commentaires racistes sur les Arabes et les musulman diffusés sur sa page Facebook.
Nous ne pouvons nous satisfaire des regrets et des excuses de Brigitte Barèges car le préjudice subi par des millions de personnes homosexuelles est grave et grand.
A défaut d’une sanction à la hauteur de la faute commise, la duplicité de Jean-François Copé et la complicité par inaction de l’UMP dans son ensemble seront clairement établies et lourdes de sens dans la perspective des échéances électorales de 2012.
Hussein Bourgi, le président