mardi 5 avril 2011
Homosexualités et Socialisme est scandalisée par les propos tenus par la secrétaire d’État à la santé qui a présenté « l’homosexualité » comme « un facteur de risque » dans la transmission du VIH/sida.
communiqué HES - 4/4/2011
HES (Homosexualités et Socialisme) est scandalisée par les propos tenus au Sénat, le 29 mars dernier, par la secrétaire d’État à la santé qui a présenté « l’homosexualité » comme « un facteur de risque » dans la transmission du VIH/sida.
A la veille du Sidaction, pendant le débat sur le projet de loi bioéthique au Sénat, la secrétaire d’État à la santé a marqué son opposition à un amendement socialiste visant à rendre possible le don d’organe pour les personnes homosexuelles en déclarant que « l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH ». Dans un gouvernement qui intègre les dérapages verbaux à ses plans de communication, cette parole publique inacceptable, fausse et dangereuse, ne peut être prise à la légère.
Dans la mise au point publiée sur son blog, Nora Berra rejette les critiques. Elle n’hésite pas à qualifier leurs auteurs de « professionnels de la polémique » en mettant en avant son engagement de médecin auprès des personnes atteintes par le VIH/sida. C’est précisément sa qualité de médecin expérimentée qui rend incompréhensible l’amalgame qu’elle a commis. De plus, en évoquant « le Plan VIH-IST 2010-2014 qui fait l’objet d’un consensus », Nora Berra semble ignorer les inquiétudes exprimées par les associations à l’égard de son manque d’ambition et des incertitudes qui planent sur son financement.
Inacceptable également, le procès d’intention que la secrétaire d’État intente, en guise d’excuses, à celles et ceux qui ont fait part de leur légitime émotion et qui, au quotidien, sont engagés - eux - dans la prévention des COMPORTEMENTS à risque. Au dérapage, Nora Bera ajoute donc le mépris.