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Shahada : Islam et homosexualité en débat

date de redaction vendredi 25 mars 2011     auteur Jean-Benoît RICHARD


Projection suivie d’une rencontre avec Stéphane Corbin de Quazar, et Samy Ben Said, de l’association HM2F.


Projection du film SHAHADA de Burhan Qurbani, suivie d’une rencontre
avec Stéphane Corbin de Quazar, Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans d’Angers,
et Samy Ben Said, secrétaire de l’association HM2F (Homosexuels musulmans de France)

Islam et Homosexualité

La shahada est cette profession de foi des musulmans, un des cinq piliers de l’islam. C’est aussi, comme toujours dans le domaine spirituel, le chemin qui y conduit, spécialement pour les trois protagonistes de ce flm, dont Sammi qui découvre son homosexualité. Combat, déchirement pour les trois jeunes héros de ce film, deux garçons et une jeune femme, entre leur vie, leurs désirs, leurs remords et leur foi.

Avec Samy Ben Said, secrétaire de l’association HM2F, Homosexuels musulmans de France, Quazar propose un échange sur le thème : islam et homosexualité, et aussi à propos des autres thématiques soulevées par ce film, profitant de l’expertise de ce collectif de croyants musulmans gays et lesbiennes, créé il y a un an.

HM2F collabore depuis des mois avec les groupes chrétiens gays, David et Jonathan, Communion Béthanie, Carrefour des chrétiens inclusifs, et juif comme le Beit Haverim, preuve que les croyants LGBT pratiquent l’œcuménisme sans division, plus efficacement que les trois monothéismes eux-mêmes.

Dans un climat politique français de montée de l’idéologie du Front national, nos échanges prendront tout leur sens afin de prendre conscience qu’il faut toujours un bouc-émissaire à sacrifier sur l’autel des dogmes ou de la doxologie frontiste ; l’étranger, l’homosexuel, et parfois les deux en même temps. L’ennemi n’est pas la foi, surtout dans une société laïque, c’est son interprétation qui force certains croyants à se fendre le cœur en deux. Le chemin du bien-être est sans conteste l’unité. Les vrais fléaux sociaux sont l’homophobie, la transphobie, la peur de l’autre et de ses différences. Ce qu’il nous faut socialement éradiquer ce sont bien ces fléaux sociaux, pas l’étranger, pas l’homosexuel.


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