vendredi 11 février 2011
La Fédération L’Autre Cercle publie les résultats de son étude "La Vie des LGBT au travail en 2011".
communiqué Fédération de L’Autre Cercle - 10/2/2011
L’Autre Cercle, association nationale qui lutte contre les discriminations au travail liées à l’orientation sexuelle et
l’identité de genre publie aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée auprès de 930 personnes sur « la vie des
LGBT au travail ». Cette enquête succède à celle menée en 2006 sur le même sujet et était ouverte à tous/tes les
répondant-e-s, y compris hétérosexuel-le-s.
Force est de constater que peu de choses ont évolué, malgré l’existence de Charte, Label, Norme et politiques diversité.
– Près de 20% des LGBT considèrent que le climat dans leur entreprise ou organisation leur est hostile (17%
déclarent avoir des collègues hostiles et 19% qui le pensent de leur hiérarchie)
Un climat, qui par croisement, apparaît d’ailleurs plus difficile dans l’industrie et l’enseignement. Il est aussi
moins bien noté dans les grandes entreprises (ce qui est une surprise par rapport aux politiques mise en place) que
dans les PME (non pas grâce à une politique plus favorable, semblerait-il, mais parce qu’en cas de difficulté les
personnes quittent la structure).
– 26% des répondant-e-s ont été victimes ou témoins de comportements homophobes et ce, sans aucune
conséquence à 92% pour leurs auteurs. Au palmarès des comportements homophobes : les moqueries et
plaisanteries (82%°°, le manque de respect (59%), la délation et propagation de rumeurs (29%), la mise à
l’écart (24%) et le harcèlement (17%).
Au regard de cette météo plus que morose pour les LGBT, l’on ne peut s’étonner que 47% n’en parlent pas et
pour 67% ne souhaitent pas être visible (versus 74% en 2006) par crainte de conséquences négatives en termes
de carrière et de dégradations des conditions de vie. Dans ce sens, il est à noter que les LGBT sont d’autant moins
visibles qui sont diplômés voire sur-diplômés et ce, au regard des enjeux de carrière important. On retrouve le
phénomène du « plafond de verre ».
Il apparaît néanmoins à 54% plus facile d’être visible dans la fonction publique ou les grandes entreprises
publiques.
L’entreprise ou l’organisation communique peu sur le sujet.
« Les résultats de cette étude montrent globalement que le chemin va être long pour arriver à faire tomber les
préjugés et les tabous dans le monde du travail. Reste à relever néanmoins ce qui est très positif :
J’en appelle donc à l’exemplarité des employeurs qui, sur ce sujet là, vont devoir forcément avancer et avancer
vite ! L’évolution des mentalités et la reconnaissance du PaCS et de l’homo-parentalité impactent le modèle social
français y compris dans la vie professionnelle » souligne Catherine Tripon.
Catherine TRIPON, porte-parole de la Fédération de L’Autre Cercle