jeudi 27 janvier 2011
Les associations militant pour les droits des trans dénoncent le « lobby » mené par les membres de la SoFECT auprès des plus hautes instances du gouvernement afin de conserver un monopole et une maitrise absolue de la question trans au détriment des personnes en souffrance qui sollicitent une prise en charge humaine et adaptée.
communiqué Inter-LGBT - ACTHE - 26/1/2011
Alors que le travail sur l’élaboration des centres de référence ayant vocation à prendre en charge les transitions des personnes transsexuelles a commencé depuis septembre 2010, le ministère de la santé a décidé de suspendre ce mardi 25 janvier le travail mené, alors qu’une nouvelle réunion du comité consultatif devait avoir lieu le mercredi 26 janvier. Ce comité consultatif réunit notamment des représentants d’usagers, des représentants du monde médical, ces derniers étant tous issus de la SoFECT [1], des administratifs du ministère de la santé, de la sécurité sociale, des experts indépendants et une représentante de l’OMS.
Cette décision de suspendre le travail intervient suite aux rencontres successives entre le nouveau cabinet du ministère de la santé et, d’abord les représentants d’usagers, puis les représentants du monde médical, membres de la SoFECT.
L’inter-LGBT, membre du comité consultatif, s’interroge sur l’orientation que choisira le ministère de la santé pour continuer ce travail. En effet le ministère invoque des « éléments de dissensions et de blocage qui s’opposent à la progression constructive du travail initié par la DGOS » entre les associatifs et les médecins membres de la SoFECT, rendant semble-t-il impossible la continuité du travail.
L’Inter-LGBT rappelle que les associations trans et/ou militant pour les droits des trans travaillent depuis toujours en harmonie avec de nombreux médecins non représentés au sein du comité consultatif. A l’inverse, les membres de la SoFECT sont de manière récurrente à l’origine de conflits entre soignants et patients tant sur les aspects théoriques que pratiques de la transition. Force est de constater que, non seulement, la SoFECT n’a jamais été capable de travailler en collaboration avec les associations d’usagers, mais qu’en plus elle s’en défie, hiérarchisant véritablement les êtres humains.
Les associations trans et/ou militant pour les droits des trans dénoncent le « lobby » mené par les membres de la SoFECT auprès des plus hautes instances du gouvernement afin de conserver un monopole et une maitrise absolue de la question trans au détriment des personnes en souffrance qui sollicitent une prise en charge humaine et adaptée.
Plus que jamais l’Inter-LGBT reste vigilante quant aux suites qui seront données par le ministère de la santé à l’élaboration des centres de référence dont on espère encore qu’ils permettent une prise en charge plus humaine et plus respectueuse de la dignité des personnes trans.
Nicolas Gougain, porte parole
[1] Société Française d’Etude et de prise en Charge du Transsexualisme