lundi 22 novembre 2010
Vers une reconnaissance des dégâts causés par les discours de l’Eglise catholique ? Le pape est encore loin du compte, estime Act Up.
communiqué Act Up Paris - 21/11/2010
Après avoir dit que le préservatif aggravait l’épidémie de sida, après s’être mêlé de questions sur lesquelles il n’a aucune expertise, le pape semble enfin prendre en compte le principe de réalité. Il admet enfin que le préservatif protège du sida et ne l’aggrave pas. Est-ce une prise de conscience de la complicité de l’Eglise catholique dans la propagation de l’épidémie de VIH ?
L’exemple qu’il prend de l ’« homme prostitué » reste cependant, très limité. Si le pape veut vraiment lutter contre l’épidémie, il faut qu’il aille beaucoup plus loin, Il faut qu’il reconnaisse que les politiques d’abstinence et de fidélité sont des échecs et sont directement responsable de la mort et de la contamination de centaine de millier de personnes. Mis en place sous l’influence de la morale religieuse, ces politiques d’abstinence ont détourné les gouvernements de véritables programmes de prévention. Moins de 20% de la population mondiale a aujourd’hui accès au préservatif alors même que l’épidémie de sida touche plus de 40 millions de personnes et qu’elle continue de s’étendre dramatiquement.
Le pape et l’Eglise catholique restent toujours homophobes, anti-avortement, et complices de 25 ans de propagation du sida à travers le monde.