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Sexion d’Assaut : le CSA veille

date de redaction lundi 15 novembre 2010


Enpleine polémique sur les paroles homophobes du groupe de rap, Le Centre LGBT Paris IdF a saisi les sages du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel


communiqué Centre LGBT Paris IdF - 10 novembre 2010

Alors que faisait rage l’affaire Sexion d’Assaut, le Centre LGBT Paris IdF avait sollicité le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel afin de lui demander de veiller, conformément à ses missions, à ce que les textes à caractère homophobe et / ou sexiste ne puissent être diffusés en radio ou télévision.

Le CSA nous informe avoir « procédé à une analyse des titres du groupe actuellement exposés », à l’issue de laquelle il s’avère qu’en radio ont été relevés 4 titres, 3 provenant du dernier album (Wati by nigth, J’ai pas les loves et Désolé) et le dernier, d’un album plus ancien (T’es bête ou quoi ?) et qu’en télévision, le titre « principalement programmé » est Désolé.

Le CSA précise avoir « vérifié la teneur des textes des 4 chansons et qu’aucune d’entre elles ne contient des propos susceptibles d’être qualifiés « d’homophobes ».

Nous ne comprenons pas bien pourquoi le mot « homophobe » est entre guillemets puisqu’il figure bien au dictionnaire avec une définition on ne peut plus précise, ceci mis à part, nous pensons que si en effet, les textes des chansons actuellement diffusées ne sont peut-être pas homophobes, une bonne partie du problème réside dans le mot « actuellement » !

A l’évidence, après une polémique si fortement médiatisée, il est peu probable que des antennes de radio ou des chaînes de télévision ne se risquent encore à programmer les titres incriminés !

Nous notons avec satisfaction que le CSA nous assure qu’il « veillera à ce qu’aucun propos discriminatoire ne soit tenu sur les antennes des médias et qu’il ne manquera pas d’intervenir énergiquement si tel était le cas », mais nous aurions préféré qu’il exerce une veille attentive et efficace avant que n’enfle la polémique.

En outre, nous sommes conscients que ceci ne règle pas la question des salles de concert ni des disques en vente dans le commerce, même s’il semble que la plupart des concerts aient été à ce jour, déprogrammés.

Le Centre LGBT Paris IdF joint sa voix à ceux qui ne souhaitent pas interdire à Sexion d’Assaut de s’exprimer ni de chanter, mais à ceux qui leur interdisent bel et bien de chanter des chansons sexistes, homophobes, anti-sémites ou racistes ; rappelle qu’en France les appels à la haine homophobes sont interdits par la loi, que nous nous emploierons par tous les moyens légaux à la faire appliquer, ce qui bien sûr n’est en rien excluant d’éventuelles tentatives de persuasion de ceux qui tentent de la bafouer.

Christine Le Doaré
Présidente du Centre LGBT Paris IdF


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