jeudi 21 octobre 2010
Le gouvernement ne sait pas ce que sont les familles, déclare Homosexualités et Socialisme, à la suite de la présentation en conseil des ministres du projet de loi relatif à la bioéthique.
communiqué HES - 20/10/2010
La révision de la loi de bioéthique a donné lieu à de nombreux débats entre les autorités religieuses, les experts et les associations. HES (Homosexualités et Socialisme) y a participé, en proposant notamment la dépénalisation et l’encadrement strict de la gestation pour autrui par les pouvoirs publics. HES demande également l’ouverture de la procréation assistée à tous les parents, sans discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. HES souhaite que la levée de l’anonymat du don de gamètes vienne conclure cette réforme, au terme de laquelle les liens biologiques ne produiront plus d’effet en droit.
La ministre de la santé et des sports a présenté hier, en conseil des ministres, le projet de loi relatif à la bioéthique. En écho au rapport parlementaire anti-homoparentalité de Jean Léonetti, ce projet exclut les célibataires et les couples homosexuels du recours à la procréation assistée, et maintient la prohibition de la gestation pour autrui. Il ouvre cependant la voie à la levée de l’anonymat du don de gamètes.
Lever l’anonymat du don de gamètes sans ouvrir la procréation assistée à tous les parents, c’est accorder plus d’importance aux vérités biologiques qu’aux réalités sociales. La génétique avant l’éducation : le gouvernement ne sait décidément pas ce que sont les familles aujourd’hui.
En censurant ainsi les projets familiaux portés par les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans), le gouvernement isole la France dans des règles discriminatoires et anachroniques. HES attend du débat parlementaire à venir qu’il soit l’occasion de faire émerger une définition de la famille fondée, non sur des liens biologiques, mais sur une réalité sociale.