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Salon gay : l’homophobie de retour !

date de redaction lundi 20 octobre 2003


Jan-Paul Pouliquen démonte un certain nombre d’idées reçues sur le présumé pouvoir d’achat supérieur des gays, réapparues à l’occasion du salon Rainbow Attitude.


courrier circulaire - 20/10/2003

Une nouvelle fois, à l’occasion de la tenue d’un salon "gay", nombre de journalistes et commerçants se sont livrés, probablement innocemment - comme souvent en matière de racisme et d’ostracisme - à l’expression d’une homophobie plus ou moins latente. Quelques homosexuels contribuent malheureusement à alimenter les préjugés...

Ainsi donc, à la lecture de quotidiens, nous apprenons que "les gays ont de fait une capacité à dépenser à 30% de plus que la moyenne". Ces gens qui se prennent pour des sachants nous inculquent également que "les homos sont plutôt des cadres, professions libérales ou artistiques". Le directeur marketing de Rover affirme que les gays "ont de bons revenus et craquent pour les voitures à la mode". Son homologue d’Austriam Airlines prétend que "les gays fréquentent les classes affaires et les hôtels 5 étoiles".

Il n’est que temps de remettre les pendules à l’heure ! Les homosexuels ne sont pas plus riches que les autres et les lesbiennes, que l’on oublie une fois de plus, sont avant tout des femmes. Or on oublie encore que les revenus des femmes - indépendamment de leur sexualité - est scandaleusement et nettement inférieur à celui des hommes. Par ailleurs, les lesbiennes sont souvent mères alors que les homosexuels ne sont que rarement pères, même si certains le regrettent.

Mais, obérant cette question, et nous limitant à la seule homosexualité masculine, revenons également sur cette imbécillité qui consiste à affirmer que l’homosexualité ne serait destinée qu’au seul bénéfice des cadres et autres plus ou moins argentés, observons le budget de deux individus gagnant chacun environ 1 500 euros par mois. Précisons également que notre exemple portera non pas sur les seuls homosexuels mais sur les personnes sans enfants à charge (donc y compris les hétérosexuels dont les enfants ne sont plus au foyer) et les personnes n’ayant pas d’enfants. C’est-à-dire sur 90 % de la population !!!

Ces deux personnes consacrerons 75% de leur budget à leur logement et à leur alimentation. 20 % seront consacrés à des dépenses non liées à leur mode de vie (Cigarettes, cadeaux à la famille pour Noël, téléphone portable...). 5% de leurs achats seront peut-être consacrés à leur vie que l’on dit un peu particulière... bref : 150 euros par mois !

On notera aussi que les gays, résident généralement dans des appartements plus petits que les hétérosexuels. Nous n’oublierons pas non plus que les 10% de la population qui a des enfants à charge bénéficient de parts fiscales pour leur enfants et d’allocations familiales quand ils en ont plus de deux. Ce qui est d’ailleurs parfaitement normal.

Mais à force de laisser entendre que les homosexuels sont plus riches que les autres, ils vont finir par amplifier gravement un communautarisme naissant, voire en adolescence.

Jan-Paul Pouliquen


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