lundi 23 août 2010
GayLib réagit aux résultats d’une enquête menée par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, et émet quelques recommandations.
communiqué GayLib - 29 juillet 2010
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a mené une enquête prolongée et minutieuse à l’issue de laquelle il est apparu qu’aucune information précise relative aux modalités de prise en charge médicale n’était délivrée aux personnes transsexuelles incarcérées.
De plus, il s’avère qu’elles n’ont nullement accès à l’offre de soins existant et que la situation de détention de ces personnes est hétérogène, d’un établissement à un autre, en l’absence de principes directeurs.
La loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, dans son article 46, dispose que « la qualité et la continuité des soins sont garanties aux personnes détenues dans des conditions équivalentes à celles dont bénéficie l’ensemble de la population ».
Il était nécessaire de revoir l’ensemble de la prise en charge des personnes transsexuelles incarcérées dans le prolongement de la création d’équipes de référence multidisciplinaires chargées de l’évaluation et de la prise en charge de la personne transidentitaire. L’avis rendu le 30 JUIN 2010 recommande plusieurs mesures concrètes de nature à améliorer la prise en charge dans le cadre d’une incarcération :
Gaylib est heureux de constater que dans ce dossier ouvert par Roselyne Bachelot, Ministre de la santé et des sports avec la dépsychiatrisation de la transsexualité en 2009 et la création prochaine d’un centre de référence, Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux a pris la mesure des implications nécessaires et poursuit le travail commencé avec la circulaire relative au changement d’identité de Mai 2010.
Ces nouvelles mesures postent une fois de plus la France à la pointe en la matière.
Gaylib émet le voeu qu’il en soit de même pour l’ensemble des sujets LGBT comme le mariage et l’adoption, qui accusent un retard certain par rapport à ses voisins européens.
Emmanuel Blanc
Président de GayLib