jeudi 1er juillet 2010
Un bilan très positif, estiment les responsables de l’association.
communiqué SOS Homophobie - 25 juin 2010
Alors que se clôt l’année scolaire avec la marche des fiertés LGBT ce samedi 26 juin à Paris, avec pour mot d’ordre "Violences, discriminations, ASSEZ ! Liberté et égalité, partout et toujours", SOS homophobie, association nationale agréée par le ministère de l’Education nationale, peut présenter le bilan des actions de sensibilisation contre l’homophobie menées auprès des élèves de la 4e à la terminale sur l’ensemble du territoire.
Entre septembre 2009 et juin 2010, les bénévoles de SOS homophobie sont intervenus dans 36 établissements, devant 133 classes et près de 3000 élèves. Cela représente une augmentation de 70 % par rapport à l’année scolaire précédente. C’est avec plaisir que SOS homophobie constate que les demandes augmentent en dehors de la région parisienne, puisque environ un tiers de nos actions ont été menées en province : Poitou-Charentes, PACA, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Limousin, Centre... Ce succès est dû au très grand dynamisme de toutes les équipes, en Île-de-France et en régions. Grâce à nos bénévoles, SOS homophobie est en mesure de jouer pleinement son rôle d’association nationale. Ceci est d’autant plus important que les demandes pour l’an prochain sont déjà extrêmement nombreuses.
L’obtention de l’agrément national par le ministère de l’Education nationale a joué un grand rôle dans le succès de nos interventions, tout comme la prise de conscience progressive et globale du monde éducatif que la lutte contre l’homophobie a parfaitement sa place à l’école, au même titre que la lutte contre toutes les autres formes de discrimination. Mais SOS homophobie reste vigilante : beaucoup reste à faire. Plusieurs centaines de milliers d’élèves n’ont pas encore accès à des interventions de ce type, et traversent les années de collège et lycée sans jamais être sensibilisés à l’homophobie. Il faut donc que les associations LGBT qui offrent les garanties de sérieux soient agréées, et également une meilleure prise en compte de la lutte contre l’homophobie au niveau des programmes partout où cela est possible (français, langues vivantes, histoire- géographie, éducation civique, éco-droit...).
Il faut, surtout, sensibiliser et former les adultes qui travaillent avec des adolescent-e-s, notamment les enseignant-e-s, CPE, infirmier-e-s et travailleurs sociaux. Un certain nombre d’entre elles et eux veut agir mais se sent désarmé. Et, malheureusement, d’autres n’ont pas conscience du problème ou adoptent une attitude hostile dont les conséquences peuvent être dramatiques pour les jeunes concernés. Pour répondre à ces besoins, SOS homophobie a élaboré un module de formation à destination des adultes travaillant avec des adolescent-e-s, et a déjà commencé à intervenir cette année auprès d’infirmières scolaires et travailleurs sociaux.
Un bilan positif, donc, mais des actions qui demandent à être poursuivies et diversifiées : SOS homophobie y prendra toute sa part et restera attentive à ce que la politique menée par le ministère de l’Education nationale en ce domaine se poursuive et s’intensifie.
Pour en savoir plus sur les interventions de SOS Homophobie : http://www.sos-homophobie.org/publi...
Pour découvrir leur site spécialement dédié aux adolescent-e-s LGBT : http://www.cestcommeca.net/