mardi 9 mars 2010
Assez de violence sexiste et homophobe ! se lamente la présidente du Centre Gai et Lesbien de Paris.
communiqué Centre LGBT Paris IdF - 08 mars 2010
Nous venons d’apprendre que les locaux du MAG, l’association des jeunes LGBT a ont été vandalisés dans la nuit du samedi au dimanche le week end dernier.
Nous tenons à leur exprimer toute notre solidarité et sommes bien entendu disposés à apporter notre aide ou à les héberger si nécessaire, le temps qu’il faudra.
Les vandales n’ont rien volé, en revanche, les symboles LGBT, tels que le drapeau arc-en-ciel notamment, ont été arrachés, il semble donc qu’il s’agisse avant tout d’un acte homophobe.
Cette année le MAG fête ces 25 ans, c’est un bien vilain cadeau ! Le CGL de Nantes avait quant à lui été tagué le mois dernier.
Nous déplorions dans un récent communiqué une recrudescence d’agressions commises à l’encontre de lesbiennes, gays et trans., y compris dans le quartier du Marais.
La haine à l’encontre des femmes, des lesbiennes, des trans. et des gays ne semble plus trouver de limites dans notre société de plus en plus violente.
Les évènements s’enchaînent et nous accablent : le comportement inadmissible d’intégristes devant Notre dame lors du Kiss in de la Saint Valentin ; le crime immonde dont a été victime à Bézier la semaine dernière une jeune lesbienne de 32 ans. Le Collectif contre l’homophobie de Montpelier a révélé le cauchemar vécu par cette jeune femme violée et torturée en raison de son orientation sexuelle par deux hommes qui l’ont accompagnée chez elle après qu’elle ait dans une soirée, déclaré être lesbienne.
En ce jour du 8 mars est célébrée la journée internationale des droits des femmes. Dans un communiqué publié samedi dernier, le Centre LGBT rappelait l’importance de lutter contre le sexisme, les discriminations et les violences commises à l’encontre des femmes, sans oublier les lesbiennes et les trans, chez nous en France et dans le monde entier.
En effet les femmes libres, les lesbiennes à fortiori, remettent en question l’ordre patriarcal établi. Elles s’affranchissent du contrôle des hommes sur leur vie et leur sexualité, certains ne le supportent pas et prétendent en commettant de tels viols, les remettre dans le droit chemin, se les réapproprier.
Toutes ces violences sexistes, lesbophobes, transphobes et homophobes sont intolérables. Les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre tous les moyens pour les contenir et ceci commence par des programmes adaptés de prévention et d’éducation destinés aux plus jeunes, qui doivent dés l’école primaire réapprendre le respect des autres et de leurs différences.
Christine Le Doaré,
Présidente du Centre LGBT Paris IdF