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Violences LGBTphobes sur le parvis de Notre Dame : l’Inter-LGBT appelle les pouvoirs publics à la fermeté

date de redaction vendredi 19 février 2010


Le parvis de Notre-Dame est un espace public, l’action qui devait s’y dérouler n’était en rien une provocation anti-religieuse, mais la simple manifestation de l’amour que peuvent se porter deux personnes de même sexe, amour qui est reconnu et protégé par la loi de la même manière que l’amour entre deux personnes de sexe différent.


Communiqué de presse Inter-LGBT - 18 février 2010

Depuis le kiss-in de dimanche dernier, l’Inter-LGBT a été interpelée et contactée à plusieurs reprises par des personnes présentes au même moment sur le parvis de Notre Dame, victimes et témoins d’actes de violences homophobes.

Pour mémoire, les organisateurs du kiss-in parisien du 14 février ont décidé de déplacer leur happening du parvis de Notre-Dame vers la fontaine Saint-Michel. En effet, les jours précédents, des mouvements catholiques intégristes les avaient menacé, ainsi que les participants à l’évènement, de violences graves. Là où l’on aurait pu attendre que la Préfecture de Police de Paris assure la sécurité d’une action symbolique bon enfant qui ne dure que quelques minutes, celle-ci avait cru bon d’inquiéter les organisateurs en leur expliquant n’être pas en mesure de le faire. L’Inter-LGBT avait alors dénoncé et condamné cette attitude, et déploré qu’elle ait dû conduire à une telle délocalisation, tout en appelant ses associations membres à venir témoigner de leur soutien à cette initiative en y participant nombreux et nombreuses.

Peu après le kiss-in à la fontaine St Michel, plusieurs personnes se sont rendues sur le parvis de la cathédrale Notre Dame, pour participer à un deuxième kiss-in, non prévu initialement, et ce alors que les forces de l’ordre leur refusaient l’accès au parvis pour des raisons de sécurité. De nombreuses vidéos amateurs et témoignages de personnes sur place attestent de la violence inouïe de certains groupes extrémistes organisés, venus là dans le seul but de « casser du pédé ». Saluts nazis, insultes LGBT-phobes, violences physiques ont été dirigés contre les participants du kiss-in. Les forces de l’ordre ont alors interpellé plusieurs individus violents issus de ces groupes intégristes, puis ont constitué un cordon pour séparer les deux groupes. Les insultes LGBTphobes et les saluts nazis ont néanmoins continué, jusqu’à ce que les participants de ce deuxième kiss-in quittent le parvis.

L’Inter-LGBT tient à rappeler que le parvis de Notre-Dame est un espace public, que l’action qui devait s’y dérouler n’était en rien une provocation anti-religieuse, mais la simple manifestation de l’amour que peuvent se porter deux personnes de même sexe, amour qui est reconnu et protégé par la loi de la même manière que l’amour entre deux personnes de sexe différent.

Alors que plusieurs victimes ont déposé plainte dans la soirée qui a suivi les faits, plusieurs sites internet intégristes, regorgeant par ailleurs de propos haineux et intolérants (xénophobie, racisme, antisémitisme, homophobie, lesbophobie, transphobie) très largement condamnables, annonçaient fièrement dans la même soirée que les personnes interpellées avaient été libérées.

L’Inter-LGBT attend des autorités qu’elles condamnent, comme le prévoit le Code pénal, fermement, publiquement et de manière exemplaire ces actes à caractère homophobe. L’inter-LGBT sera d’autant plus vigilante aux suites données aux plaintes déposées par les victimes. L’Inter-LGBT rappelle son soutien à toute action visant à promouvoir l’égalité réelle entre les hétérosexuels et les LGBT et entre les couples, égalité réelle qui est manifestement loin d’être atteinte.


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