mardi 16 février 2010
Le Centre LGBT Paris dénonce les violences commises par des intégristes catholiques à l’encontre d’un petit groupe qui est allé s’embrasser devant Notre Dame, le jour de la Saint Valentin.
communiqué Centre LGBT Paris IdF - 15 février 2010
Le Kiss in proposé ce week end à l’occasion de la Saint Valentin par un groupe d’étudiants LGBT s’est déroulé sans encombre et dans une atmosphère bon enfant sous la Fontaine St Michel. Cette action de visibilité homosexuelle a donc remporté le succès escompté par ses organisateurs, même si le déplacement de la Place Notre Dame à St Michel en avait quelque peu réduit la portée symbolique.
En effet, à l’origine, les organisateurs avaient prévu de tenir ce Kiss in Place Notre Dame, mais menacés par des extrémistes religieux, ils ont suivi les conseils de la Préfecture de police qui leur demandait de le déplacer à St Michel afin d’en assurer la sécurité.
Le Centre LGBT Paris IdF, comme beaucoup d’autres associations, même s’il avait déploré ce déplacement car en France la liberté de rassemblement doit être garantie et lorsque la préfecture de police autorise la tenue d’un évènement sur la voie publique, elle doit en assurer la protection, avait appelé à soutenir le Kiss in.
Dimanche, un petit groupe constitué de lesbiennes et trans. a quitté la Place St Michel et s’est tout de même, de son propre chef, rendu Place Notre Dame.
Cette initiative improvisée était risquée : pas d’organisation, pas assez de monde, peu de forces de police, pas de médias... A l’évidence, les organisateurs du Kiss in ne peuvent être tenus responsables des incidents qui ont eu lieu Place Notre Dame.
Evidement, des intégristes catholiques les attendaient de pied ferme, trop contents d’en découdre. Les extrémistes catholiques sont particulièrement haineux à l’encontre des personnes LGBT, mais pas seulement, d’autres catégories de la population subissent régulièrement leur agressivité ; l’ignorer est nécessairement dangereux.
L’initiative de ce petit groupe était risquée mais pas interdite. En France, aucune loi n’interdit de s’embrasser dans les lieux publics, en revanche, l’homophobie est bien réprimée par la loi. En France s’embrasse qui veut, indépendamment de son orientation sexuelle ; s’embrasse qui veut et où bon lui semble, y compris Place Notre Dame qui se trouve bien à Paris, sur le territoire français !
Toute personne qui injurie publiquement et - ou commet une agression physique doit répondre de ses actes. Les personnes agressées dimanche Place Notre Dame, simplement pour s’être embrassées en public doivent porter plainte, les agresseurs être arrêtés et condamnés pour leur forfait. Les intégristes religieux ne sont pas au-dessus des lois.
Christine Le Doaré
Présidente du Centre LGBT Paris IdF