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Le transsexualisme n’est plus une maladie mentale mais reste psychiatrisé !

date de redaction lundi 15 février 2010


Les revendications des trans sont loin d’être satisfaites et le chemin à parcourir pour ne plus être stigmatisés et discriminés, rappelle la présidente du Centre LGBT Paris-Ile de France.


communiqué Centre LGBT Paris IdF - 13 février 2010

Le transsexualisme ne fera plus partie de la liste des affections psychiatriques, c’est important et cette avancée pourra aider à faire évoluer les mentalités à l’égard des personnes trans, fortement stigmatisées en France comme dans de nombreux pays.

A l’annonce de la mesure qui concerne environ 50 000 personnes, beaucoup de personnes ont réagi en exprimant qu’elles ignoraient que tel était le cas jusqu’alors.

Roselyne Bachelot, avait fait cette promesse en mai 2009 à la veille de l’IDAHO, journée mondiale de lutte contre les LGBT phobies. Ce n’est donc pas une surprise, simplement la publication du décret qui supprime « les troubles précoces de l’identité de genre » d’un article du code de la Sécurité sociale relatif aux « affections psychiatriques de longue durée ».

En clair, il s’agit d’une dé-classification, les personnes trans sortent de la classification del l’Organisation Mondiale de la Santé, en pathologie psychiatrique.

Les associations trans. veilleront à ce que les transsexuels français continuent d’être pris en charge par la Sécurité sociale, le transsexualisme pourrait être alors classé comme affection longue durée « hors liste ».

L’association Outrans a publié un communiqué à l’annonce de la publication au journal officiel de cette mesure attendue depuis mai 2009, en rappelant que si la transsexualité n’était désormais plus considérée en France comme une maladie mentale, pour autant elle restait psychiatrisée.

En effet, les trans, restent notamment soumis à un suivi psychiatrique, la transphobie n’est toujours pas reconnue comme une discrimination par la Halde, le changement d’identité reste difficile et la stérilisation forcée reste obligatoire.

Une avancée donc, qu’il faut saluer, mais les revendications trans. sont loin d’être satisfaites et le chemin à parcourir pour ne plus être stigmatisés et discriminés, bien long.

Christine Le Doaré
Présidente du Centre LGBT Paris IdF


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