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Roselyne Bachelot : des associations « troublées » par sa déclaration

date de redaction mardi 19 mai 2009


A Lyon, des associations ont du mal à comprendre la ministre de la santé, qui annonce le retrait de la transidentité de la liste des maladies mentales, mais qui continue à voir dans les trans’ des personnes qui souffrent.


Communiqué de presse Chrysalide, OUTrans, Pink Freak’X et la Lesbian and Gay Pride de Lyon - 18/5/2009

Chrysalide, OUTrans, Pink Freak’X et la Lesbian and Gay Pride de Lyon prennent acte de la volonté du
Ministère de la Santé de retirer enfin la transidentité de la liste des maladies mentales. Il s’agit d’une
revendication portée par nos associations depuis de nombreuses années, et qui a été relayée à l’occasion
de la 5e Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie et la Transphobie.

En revanche, nous sommes étonnés que le ministère persiste à définir les trans comme des personnes
« qui souffrent de trouble précoce de l’identité de genre », ce qui demeure une présentation
pathologisante de la transidentité, à l’instar de l’homosexualité qui était autrefois définie comme « un
trouble de l’orientation sexuelle »
.

Par ailleurs, le ministère précise également que « Cette déclassification ne veut pas dire [...]
renonciation au diagnostic médical des troubles de l’identité de genre »
. Ceci signifie que dans la
pratique, l’avis d’un psychiatre restera nécessaire dans la plupart des situations pour qu’une personne
trans puisse obtenir un traitement hormonal.

Rappelons que les critères utilisés actuellement par de nombreux psychiatres qui se présentent comme
« spécialistes » excluent notamment les personnes mariées, ayant des enfants mineurs, n’étant pas
hétérosexuelles dans le genre revendiqué, séropositives, refusant d’être stérilisées chirurgicalement, etc.
Ces personnes doivent pouvoir choisir des médecins qui ont une vision plus humaine de la transidentité.
Ils sont heureusement nombreux, mais pas assez entendus, y compris dans le récent rapport de la Haute
Autorité de Santé. En effet, ce dernier ne présente qu’une vision pathologisante et stigmatisante des
personnes transgenres et transsexuelles.

Nos associations attendent du ministère qu’il rencontre les associations trans pour parler des
perspectives d’évolutions de la prise en charge médicale et qu’il traduise par des mesures concrètes ce
souhait de retirer la transidentité des maladies mentales : le recours à la médecine doit être facilité et non
conditionné à un avis psychiatrique. Les personnes trans doivent avoir le droit de disposer librement de
leur corps.

Plus que jamais, nos associations invitent toutes et tous à rester mobilisé-e-s, pour défendre les droits
des personnes trans. Ce sera l’objectif de la 14e marche lyonnaise des fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi et
Trans du 20 juin prochain, dont le mot d’ordre sera « Respectons la transidentité, Refusons la
transphobie ! ».

Chrysalide - OUTrans - PinkFreak’X - Lesbian Gay Pride de Lyon


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