jeudi 2 avril 2009
Le 29 mars, Act Up-Paris a renouvelé son conseil d’administration. Les activistes du sida sont plus que jamais à l’offensive.
communiqué de presse Act Up Paris - 2 avril 2009
Le 29 mars, Act Up-Paris a renouvelé son conseil d’administration
Stéphane Vambre, 36 ans, pédé, séropositif depuis 1999 est engagé depuis plusieurs années à Act Up-Paris.
Safia Soltani, 33 ans, hétérosexuelle, séronégative s’est engagée dans l’association à la fin des années 90.
Leur rencontre date de 2006. Safia est alors élève infirmière. Stéphane, lui, est en échec thérapeutique, "multimillionnaire en charge virale, des CD4 dans les chaussettes" et rejoint Paris, où il est rapidement hospitalisé pour un sarcome de Kaposi "récalcitrant".
Elle lui parle de son engagement à Act Up-Paris, contre l’exclusion des malades et des populations les plus violemment touchées par l’épidémie (usagerEs de drogues, prostituéEs, prisonnierEs, étrangerEs...). Il ne veut rien entendre.
Sans logement, une pension d’invalidité pour seul revenu, Stéphane se décide finalement à venir à la permanence de l’association afin d’être conseillé dans ses démarches. Quelques mois plus tard, il engage sa colère à Act Up-Paris, convaincu que l’association qui lutte contre la stigmatisation des malades du sida lui permettra de faire avancer son combat contre la maladie et celui des personnes touchées par le VIH.
20 ans de combats, et de victoires, dont certaines sont aujourd’hui menacées : la prise en charge à 100% pour les affections longues durées - obtenue par l’association en 1993, ou encore l’accès aux programmes de substitution et de réductions des dommages pour les usagerEs de drogues - qui fut l’une des premières victoires d’Act Up-Paris.
Et une actualité qui menace l’accès aux soins : la casse du système de santé publique en France et l’accès au traitement au Sud mis en péril par la crise économique.
Une nouvelle équipe, donc, pour poursuivre la lutte contre une épidémie qui n’est pas finie : la défense de l’accès aux soins et des droits des malades, la réappropriation par les gays de la prévention seront parmi ses priorités.