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3 mois de prison pour une agression lesbophobe

date de redaction jeudi 22 janvier 2009


La Cour d’appel de Montpellier condamne sévèrement l’agresseur de Julie, qui devra verser en outre 1.500€ de dommages et intérêts à la victime pour le préjudice subi et à 600€ pour le remboursement d’une partie des honoraires d’avocat.


communiqué Collectif Contre l’Homophobie Montpellier - 21/1/2009

Le 1er avril 2008 à Montpellier, Julie, lesbienne de 24 ans, était violemment agressée dans la rue par un de ses voisins. Celui-ci lui avait porté de violents coups de poings et de pieds à la tête accompagnés, de propos lesbophobes avant de prendre la fuite. Bilan : un visage tuméfié et trois semaines d’arrêt de travail.

Jugé le 18 avril 2008 par le Tribunal Correctionnel de Montpellier, le mis en cause avait été relaxé.

En effet, celui-ci avait eu 15 jours pour se fabriquer un alibi douteux, dont la véracité n’avait convaincu personne, sinon le Procureur de la République et le Tribunal Correctionnel de Montpellier.

En désaccord avec cette décision de relaxe, le Parquet avait immédiatement interjeté appel.

Cette décision judiciaire avait également scandalisé le Collectif Contre l’Homophobie qui accompagne Julie depuis le lendemain de son agression.

Le mercredi 26 novembre 2008 avait eu lieu le procès en appel du prévenu.

Durant l’audience, Maître Luc Abratkiewicz, l’avocat de Julie avait minutieusement démonté l’alibi du mis en cause qui reposait sur le témoignage d’amis, attestant qu’il regardait un match de football chez eux. Or, après les vérifications effectuées par l’avocat de Julie, ces amis n’avaient pas de décodeur permettant de capter la chaîne diffusant le match de football en question.

L’avocat général de la Cour d’appel avait requis une condamnation de principe « suffisamment forte », en laissant le soin à la juridiction de la fixer.

Le jugement mis en délibéré, a été rendu ce mercredi 21 janvier 2009.

La Cour d’Appel de Montpellier a infirmé le jugement de relaxe rendu en première instance, a reconnu Ludovic Milano de violences volontaires ayant occasionné une ITT inférieure à 8 jours et en raison de l’orientation sexuelle de la victime.

La Cour d’Appel a condamné le prévenu à 3 mois de prison assortis du sursis, à 1.500€ de dommages et intérêts pour le préjudice subi et à 600€ pour le remboursement d’une partie des honoraires d’avocat à la charge de la victime.

Le Collectif Contre l’Homophobie prend acte de l’arrêt rendu et renouvelle son soutien à Julie dont la parole avait été mise en cause et l’agression niée par le jugement rendu en première instance.

En ayant le courage de témoigner à visage découvert, Julie a incarné la double discrimination que subissent en silence de nombreuses femmes : le sexisme et la lesbophobie.

Hussein BOURGI,
Président


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