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Don de sang : la ministre ne respecte pas ses engagements !

date de redaction jeudi 15 janvier 2009


Homosexualités et Socialisme fustige la décision de Roselyne Bachelot de ne pas accepter le don de sang d’homosexuels.


communiqué Homosexualités et Socialisme - 14/1/2009

Xavier Bertrand, en juillet 2006, et Roselyne Bachelot, en décembre 2007, ont annoncé l’ouverture du don de sang aux homosexuels. Dans un entretien publié dans Libération le 14 janvier 2009, la ministre de la santé a annoncé qu’elle maintiendra l’exclusion des homosexuels du don de sang. HES (Homosexualités et Socialisme) dénonce ce retour en arrière.

En privilégiant une réflexion fondée sur les « populations à risques » plutôt que sur les « pratiques à risques », la ministre maintient la politique du don de sang telle qu’elle a été établie dans les années 1980. HES réaffirme que l’ouverture du don de sang aux homosexuels est non seulement possible, au regard des connaissances scientifiques actuelles, mais surtout souhaitable. En effet, les conditions qui ont conduit à une telle interdiction n’existent plus. La ministre s’appuie sur les choix des pays européens pour expliquer sa décision. Faut-il rappeler que le Portugal a ouvert le don du sang aux homosexuels ?

Il est indispensable et indissociable de valoriser toutes les pratiques de prévention et de ne pas susciter le mensonge au moment du don de sang. L’estime de soi nécessaire à la mise en œuvre de pratiques sexuelles à moindre risque passe par ailleurs par la possibilité pour les homosexuels d’accomplir des gestes citoyens.

Le message envoyé aujourd’hui par la ministre est contre-productif. L’amalgame entre séropositivité et homosexualité est dévastateur pour la population LGBT - en particulier pour les plus jeunes. La lutte contre l’homophobie sur le territoire nécessite des actions symboliques d’intégration et de responsabilisation.

HES interroge la ministre sur sa politique de prévention et de réduction des risques à l’égard de la population homosexuelle masculine. HES rappelle que les messages de prévention à destination des hommes ayant des relations homosexuelles doivent être diffusés partout où sont ces hommes, c’est-à-dire dans toute la société. Réduire le nombre de contaminations dans les populations les plus touchées nécessite des actions fortes et des politiques publiques ciblées et largement diffusées.


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