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La loi contre l’homophobie est une imposture

date de redaction jeudi 13 novembre 2008


Tjenbé Rèd appelle à un rassemblement silencieux, mercredi 19 novembre à 19 heures devant la Cour de cassation, afin de rendre hommage aux victimes de l’homophobie dont la mémoire est bafouée par sa décision.


communiqué Tjenbé Rèd - 12/11/2008

La Cour de cassation vient de casser la décision de la cour d’appel de Douai qui
avait condamné Monsieur Vanneste pour avoir déclaré que l’homosexualité était
« inférieure à l’hétérosexualité » et que, « si on la poussait à l’universel, ce serait
dangereux pour l’humanité »
. Aurait-elle cassé une décision condamnant
Monsieur Le Pen pour avoir déclaré que la condition noire serait « inférieure à la condition blanche » et que, « si on poussait la négritude à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité » ?

En établissant une hiérarchie entre les haines, la Cour de cassation fait plus que
donner un blanc-seing à Christian Vanneste et aux homophobes de tout poil. Elle
démontre que la loi contre les propos homophobes du 30 décembre 2004 est,
comme nous l’écrivions déjà le 3 novembre dernier au sujet du chanteur de reggae
dancehall jamaïcain Capleton, « une imposture qui nous a fait croire que nous avions changé la société, alors qu’elle est tellement inapplicable que la société au
contraire s’en sert pour exprimer en toute impunité son homophobie ordinaire »
.

En se contentant de cette loi, le mouvement LGBT (lesbien, gai, bi & trans) s’est
laissé bercer par la propagande d’une certaine classe politique qui lui a fait croire
qu’il avait gagné pour mieux endormir sa vigilance et se dispenser de modifier ses
pratiques. Depuis l’adoption de cette loi, tous les partis politiques représentés au
Parlement ont toléré en leur sein des propos homophobes ou accepté de faire
alliance avec des partis politiques qui toléraient en leur sein de tels propos.

Tjenbé Rèd estime que les partis politiques doivent donner l’exemple à la société
française et respecter non seulement la lettre mais encore l’esprit de la loi contre
les propos homophobes ou racistes. En conséquence, nous demandons aux partis politiques d’insérer dans leurs statuts une clause prévoyant explicitement
l’exclusion immédiate de tout adhérent ayant tenu des propos homophobes ou
racistes et la rupture immédiate de toute alliance avec un parti politique qui ne
ferait pas de même.

Tjenbé Rèd estime que la décision de la Cour de cassation méconnaît
manifestement l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
du 26 août 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
En conséquence, nous appelons à un rassemblement silencieux, mercredi 19
novembre à 19 heures devant la Cour de cassation, afin de rendre hommage aux
victimes de l’homophobie dont la mémoire est bafouée par sa décision.

Tjenbé Rèd appelle les associations de défense des droits humains à soutenir
financièrement Act Up-Paris, le SNEG et SOS homophobie si ces associations,
aujourd’hui déboutées, décidaient de porter l’affaire devant la Cour européenne
des droits de l’homme.

Pour Tjenbé Rèd
le président, David Auerbach Chiffrin


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