Lille : festival littéraire des sexualités

courrier circulaire des Flamnads Roses - 22/10/2008

Depuis 2003, la vitalité du festival ne s’est pas démentie.

L’émancipation des Trans, bi-s, lesbiennes et gays se réalise en passant
par nos culture B.T.L.G., qu’elles soient littéraires, artisitiques,
sociales, sexuelles... Et c’est ce que nous tentons de faire depuis cinq
ans : visibiliser et construire notre histoire commune et nos cultures
transgressives, intellectuelles et populaires.

Comme chaque année, nous souhaitons promouvoir la diversité des
expressions culturelles L.T.G.B.

Les Flamands Roses forment un groupe d’expression gaie et lesbienne, le
festival est un de ses mode d’expression, d’ailleurs un indémodable, en
tous cas une proposition faite de s’y rencontrer une semaine et plus si
affinités. Nos affinités sont électives : fortes et dérangeantes. C’est
un groupe d’expression politique qui vous propose ce festival, nous
espérons que c’est politiquement que vous pourrez en disposer. Ce
festival est certes distrayant mais ne devrait pas trop nous
(c’est-à dire : vous et nous) distraire des luttes contres toutes les
discriminations, nos luttes.

Le lancement du festival se fait au « J’en suis, j’y reste », centre
L.G.B.T. de Lille, Nord Pas-de- Calais avec un théma consacré aux
transidentités autour de l’expo « Je vois le genre » et de la rencontre
avec Karine Espineira pour son livre « La Transidentité, de l’espace
médiatique à l’espace public ».

Ce festival se veut ê1tre un temps d’échange, d’imagination et
d’expérimentation où nous encourageons toujours nos frères, soeurs et
autres à s’exprimer et à participer à des activités créatrices (scène
ouverte, conférence cinéma, ateliers d’écritures)

Tiens, d’ailleurs, une naissance a lieu lors du festival : Sappho.
Sappho est une brochure littéraire de prévention pour les femmes qui ont
une sexualité avec d’autres femmes. Elle a pris vie lors d’ateliers
d’écriture animés par l’écrivain Cy Jung, en 2005, douze amazones ont
réalisé collectivement le premier roman de gare lesbien dédié au sexe
sans risque entre femmes.

Bien d’autres personnes se sont engagées dans cette aventure , afin que
cette brochure apparaisse aujourd’hui toute de mauve vêtue. Trois ans de
gestation, ce fut long ! Elle est maintenant vivante et sera disponible
lors de son lancement au Bar lesbien « Le Miss Marple », le vendredi 31
octobre.

Ce festival met aussi en lumière des artistes que l’on affectionne
parce qu’elles et ils questionnent les genres et les sexualités. Cette
année, le festival se transforme le temps d’un soir en cabaret. Avec
strass et talons aiguilles, piano et chant, le tout mené de main de
maîtresse par Monsieur K, le samedi 1er novembre à l’Univers.

Nos histoires et culture G.B.T.L. sont des éléments de résistance face
aux obligations des codes hétéronormatifs. Celles-ci doivent être
connues afin de créer de nouvelles formes de résistance à l’ordre
moral, à l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie actuelles.
L’histoire de l’engagement de Thérèse Pierre, résistante communiste lesbienne éclaire la mémoire collective de la seconde guerre mondiale.

Nous souhaitons également que, le temps du festival, nos interrogations
soient les vôtres et que vos réponses nous aident à construire de
prochaines éditions. Comment soutenir à une juste valeur le travail des
artistes intermittentEs du spectacle alors que nous avons peu de
financements ? Comment aussi valoriser le travail des
artistes/organisteurs bénévoles ? Comment proposer un festival qui n’ait
pas la grosse tête, qui ne gère pas des foules et épuise les
organisatrices en jouant dans la « cour des grands », mais soit un
moment d’accueil des personnes qui ont fait l’effort de venir voir ?
Comment sincèrement réussir à vous interpeller ?

Partageons nos sensibilités, nos ressentis, nos envies et nos folies
afin de nous enrichir mutuellement.

LES FLAMANDS ROSES