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Dérapages télévisuels : L’Inter-LGBT lance une campagne d’action auprès du CSA

date de redaction samedi 17 mai 2003


Les dérapages télévisés de Brigitte Bardot, et la couverture de l’affaire Chanal provoquent la colère de l’Inter-LGBT qui lance une campagne d’action auprès du CSA


Communiqué de presse - Paris, le 13 mai 2003

Lors de l’émission produite et animée par Marc-Olivier Fogiel "On ne peut pas plaire à tout le monde", lundi 12 mai, Brigitte Bardot a pu confirmer toute son aversion des homosexuels et des transsexuel-le-s déjà développée dans l’ouvrage qu’elle vient de publier.

Par ailleurs, le même jour, lors du journal télévisé de France 2 de 20h00, dressant le portrait pyscho-sociologique de l’ex-adjudant Chanal, la journaliste Agnès Gardet s’est permise de décrire un "homosexuel pervers". Sur cette autre chaîne du service public, la journaliste et les rédacteurs du reportage ont donc manifesté là une homophobie flagrante, consciente ou non, présentant l’homosexualité de Pierre Chanal comme une face sombre de sa personnalité.

Contrairement aux associations anti-racistes, les associations lesbiennes, gaies, bi et trans ne peuvent pas saisir la justice pour obtenir la condamnation de propos homophobes ou transphobes. Toutefois, l’affaire Brigitte Bardot et les protestations de l’Inter-LGBT ont incité le cabinet du Premier Ministre à reconnaître, ce mercredi 12 mai, qu’un changement de la loi était nécessaire. L’Inter-LGBT continuera d’intervenir auprès du gouvernement pour qu’un tel projet de loi aboutisse, mais n’attend pas pour agir :

 En demandant à France 3 de lui laisser la possibilité d’exercer un droit de réponse, au titre d’organisatrice de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans. Brigitte Bardot a en effet directement mis en cause les "Gay Pride" par des propos insultants.

 En demandant au président du CSA, Dominique Baudis, d’intervenir auprès de France 2 et et de France 3 pour que de tels propos homophobes et transphobes ne soient plus entendus sur ces chaînes. Depuis juin 2000, la loi donne mission au CSA de veiller « à ce que les programmes des services de radiodiffusion sonore et de télévision ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de m ?urs, de religion ou de nationalité ». Concernant les incitations à la haine pour des raisons de "moeurs", malgré des dérapages régulièrement constatés, le CSA n’est jamais intervenu de façon significative.

L’Inter-LGBT incite toutes les citoyenne-s se sentant concerné-e-s par la lutte contre les discriminations à en faire de même. Une lettre type à envoyer au CSA est disponible sur le site de l’Inter-LGBT http://www.inter-lgbt.org


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