mercredi 14 mai 2003
Brigitte Bardot attaque la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans
L’Inter-LGBT demande une réforme de la loi sur les propos discriminatoires
communiqué Inter-LGBT - 13 mai 2003
Brigitte Bardot a récidivé. Dans un ouvrage à paraître demain mercredi, elle y dénonce pêle-mêle tout ce qu’elle reconnaît comme "décadent" en France. Les transsexuels, les drags queen, le demi-million de personnes participant à la marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans sont donc en première ligne, maniant l’amalgame homosexualité-pédophilie avec une dextérité haineuse. "J’attaque le côté ridicule et le cirque des drag queens et des gay prides. C’est dégueulasse, ils sont tous à poil en train de s’enfiler des manches à balai dans le derrière en revendiquant je ne sais quoi. C’est laid !", se justifie-t-elle.
Contrairement au MRAP, l’Interassociative lesbienne, gaie bi et trans (Inter-LGBT) n’attaquera pas Brigitte Bardot en justice. Pas parce qu’elle ne le veut pas, mais parce qu’elle ne le peut pas. La loi ne permet pas en effet aux associations de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de sexe ou de genre de se constituer partie civile contre de telles provocations à la haine, contrairement aux associations anti-racistes.
L’Inter-LGBT demande au gouvernement de mettre à l’ordre du jour sans attendre un projet de loi permettant l’action en justice de ces associations, pour que ces propos puissent enfin être condamnés. L’Inter-LGBT a déjà obtenu que le Ministère de la Culture et le Ministère délégué à la parité et à l’égalité professionnelle y travaillent. Au Premier ministre désormais de s’engager.
Alain Piriou, porte-parole