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Vernissage de l’exposition Faguet/Passarella

date de redaction jeudi 6 septembre 2007


Cette exposition regroupe 2 artistes : Christine Faguet, peintre française et Walter Passarella, peintre italien.
Cette association pourrait paraître étrange, l’une étant dans l’abstraction pure et l’autre très attaché à la représentation de l’humain, mais ces 2 artistes sont complémentaires.


Nous vous souhaitons une bonne rentrée et serons ravis de vous retrouver pour le vernissage de l’exposition Faguet/Passarella le samedi 8 septembre à 18h.

Cette exposition regroupe 2 artistes : Christine Faguet, peintre française et Walter Passarella, peintre italien.
Cette association pourrait paraître étrange, l’une étant dans l’abstraction pure et l’autre très attaché à la représentation de l’humain, mais ces 2 artistes sont complémentaires, ils représentent tous les 2 un monde d’oppositions et de contrastes, création et évolution d’un monde ou d’une société.

Christine FAGUET - Solstice
L’opposition lumière-ténèbres constitue un symbole universel. Pour en esquisser l’enjeu symbolique, on peut introduire trois grandes acceptions de la lumière sur le plan de l’imaginaire : la lumière-séparation, la lumière-orientation, la lumière-transformation. Ces trois aspects de la lumière comme symbole se définissent par rapport à trois altérités ou trois formes de ténèbres, soit, respectivement : l’abîme ; l’obscurité ; l’ombre et l’opacité.
Lumière-séparation et abîme s’opposent dans une symbolique de la création.
Lumière-orientation et obscurité structurent la symbolique de la connaissance.
La lumière-transformation se heurte à une double altérité : s’opposant à l’opacité, elle est le symbole de la manifestation, se confrontant à l’ombre, elle devient le symbole de la purification (catharsis).

La dimension proprement démiurgique de cette opposition se retrouve à la racine de toutes les grandes cosmogonies. Du sein d’un abîme préalable (chaos, tehom, tohu-bohu), sans fond, sans forme, va brusquement émerger l’ordre, c’est-à-dire la séparation-archétype originelle.
Deux principes opposés sont ainsi différenciés : la lumière et les ténèbres. Trois séparations démiurgiques vont en procéder. Elles engendrent le cosmos dans sa totalité. Une première séparation opère la création des grandes oppositions cosmogoniques fondamentales : l’avant et l’après, le haut et le bas, la nuit et le jour. La deuxième séparation est liée à la genèse de la vie. Elle joue sur les variations régulières nuit-jour qui déterminent les saisons. Création des cycles de mort et de renaissance, de lumière croissante et décroissante entre solstice d’hiver et solstice d’été. Cette séparation règle donc le jeu d’équilibre et de conflit entre eau et feu. Lui correspondent tous les symboles de la lumière-fécondation : mort à l’automne, ressuscité au printemps, etc. La troisième séparation cosmogonique a lieu entre zénith et nadir. Au-dessus de la fertilité végétale et de l’âme lunaire et aquatique se différencie le symbolisme de l’esprit et de la lumière-illumination .

Les ombres et lumières de Christine Faguet se jouent de notre imaginaire, lui offrant toutes les oppositions possibles pour se fondrent dans une harmonie apaisée, fruit du tumulte de la création. (Dominique Rémond)

Walter PASSARELLA - Fenêtre sur la société
« À aucun moment, l’artiste ne veut juger la Société, il se fait spectateur d’évènements dont lui-même fait partie, aussi bien dans le mal que dans le bien. »
« La cohabitation de certains idéaux dans la même image est le leitmotiv de la recherche de Walter Passarella »
Récit en devenir élaboré selon un ordre dont les articulations et les contenus se rapprochent d’un langage pop » (Giovanni Cerri)

Un cycle d’oeuvres s’achève et devient humus, dont le suivant se nourrit : les derniers tableaux du peintre présentent des variations par rapport à la précédente série « Saints qui ne payent pas », variations qui complètent le processus évolutif.
Une version composée de différents éléments, anciens ou nouveaux, qui répète le même sujet, jusque sur la tranche du tableau, constitue le champs ou les figures s’entassent et ou les objets apparemment étrangers sont intimement liés par d’invisibles liaisons psychologiques ; comme si le peintre voulait nous conduire au-delà de la limite visuelle, et rejoindre ainsi la raison pure ; l’auteur ne donne pas de titre à ses oeuvres, ne donnant qu’une date de création ; le cordon ombilical est coupé et le destinataire est mis au même niveau que le créateur pendant l’élaboration des messages.
Les sujets sont des visages froids qui expriment une incommunicabilité, ils sont comme des embryons flottants et se présentent comme des apparitions oniriques.
Ils ne vivent pas dans l’espace, ils l’occupent et leur regard est ailleurs. Ils ne se distinguent pas de cet espace, ils y sont coincés. La société contemporaine répète tout sans fin, et chaque chose perd sa signification.
L’homme est une coquille vide, un corps sans âme.
Dans l’un des tableaux, le personnage est en position foetale, il est à gauche, à la place du passé, de la mère, il apparaît replié vers son monde intérieur, vers ses souvenirs. Il n’attend pas de naître, il vit de cette attente, de la tension avant l’évènement, mais celui-ci lui est refusé. La dynamique est donnée par une écriture en diagonale, mais aussi par une inquiétante arabesque de flammes infernales.
Il ne s’agit pas du mystère, de l’énigme à la manière de DE CHIRICO (style qui a déjà fasciné Passarella), mais plutôt d’une dérive de la société et des hommes que l’auteur étudie sans relâche, mais toujours d’un point de vue différent, comme vu au stroboscope. Ses personnages sont vus comme des mannequins froids ou des objets inanimés. Ce sont des photogrammes dont nous ne connaissons pas le passé ni l’avenir !
Passarella décrit un ensemble de solitudes, comme dans ce cadre bourgeois ou statues et vivants ne se distinguent que par le fait que ces derniers soient habillés.
La situation spatio-temporelle est altérée et l’oeuvre est imprégnée d’une immobilité qui rappelle Piero Della Fransesca !
Le peintre s’exprime par l’élaboration d’images plus ou moins arrachées au cinéma ou à la pub, à la peinture ou à la photographie, Désacralisantes et imperturbables, hermétiques et impersonnelles images qu’il pose hors de leur contexte et qu’il recompose dans ses peintures. Tout est fonction de l’alchimie du tableau, il crée des symboles qui permettent de visualiser la pensée cryptée de l’auteur.
Une peinture qui raconte un quotidien épique, à la fois strident et contradictoire, à mi-chemin entre pathos et rhétorique, ou concept et vision décorative se côtoient sans pour autant tomber dans cette dernière. (Antonio Bernuzzi)

Plus d'informations :

Galerie Art’ et Miss : 18 heures
16 rue Sainte Anastase - 75003 PARIS
Mail : artetmiss@free.fr
Site : http://www.artetmiss.fr


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