Journée internationale de la femme : contre les discriminations sexistes et lesbophobes

Communiqué de presse Inter-LGBT - 6/3/2003

Vie privée, vie sociale , vie publique : le sexisme a la vie dure. Le déséquilibre dans le partage des tâches ménagères, la disparité des salaires en fonction du sexe, la faible représentation des femmes dans la vie publique sont autant de raisons de se mobiliser encore.

La lutte contre la lesbophobie fait partie de la lutte contre le sexisme : doublement discriminées pour leur genre et leur sexualité, les lesbiennes, doivent non seulement faire face au machisme, mais aussi à la négation de leur propre sexualité, souvent considérée comme secondaire. Tantôt utilisée pour pimenter la pornographie hétérosexuelle, tantôt violemment réprimée (cf. viols punitifs de lesbiennes), la sexualité des lesbienne fait trop souvent l’objet de dénigrement, de raillerie ou de dénégation.

Peut-on compter sur le gouvernement pour faire reculer le sexisme ? Les déclarations récentes du Ministre de la Justice, gardien des valeurs républicaines, ne sont pas rassurantes. Dominique Perben s’est en effet déclaré inquiet de la composition majoritairement féminine de la dernière promotion de l’École Nationale de la Magistrature, les femmes ayant, de son point de vue, plus de difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale. Les discours tenus cette semaine par des responsables de la majorité ne semblent pas démentir ces propos qui assignent la femme à un rôle purement domestique. Il n’y a pas que dans les banlieues que le sexisme fait des ravages.

Le 8 mars, les raisons de manifester sont malheureusement encore nombreuses. Mouvements féministes et mouvements homosexuels et trans ont, en France, une histoire commune : confrontés aux mêmes mécanismes discriminants, leurs
combats restent liés.

Rendez-vous samedi 8 mars à 14h00, Place de la République.