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Essai de bilan

date de redaction vendredi 23 février 2007


Les organisateurs du 5ème salon de l’homosocialité de Marseille font le point sur la manifestation qui s’est tenue du 19 au 28 janvier.


Le Salon de cette année a été globalement bien réussi, avec quelques moments forts, comme par exemple le débat avec Daniel Borillo, la soirée cinéma, ou encore le débat sur les présidentielles.

La rencontre avec le CA des UEEH a permis, comme à l’habitude, de rencontrer un petit groupe de LGBT marseillais/es motivé/es. Pour le CA des UEEH c’est aussi une bonne occasion d’exprimer sa nouvelle dynamique.

Le spectacle proposé au Mélody Café par Monsieur K a été de qualité, mais il a été présenté dans un espace trop réduit et le public n’a pas beaucoup répondu.

La presse un peu a suivi le Salon, moins que d’autres années : la presse gaie gratuite ou non a été peu présente, excepté l’article sympathique de Têtu, du gratuit Pink Phénix et de la newsletter des Gais et Lesbiennes Branché/es.

Les média généralistes ne se sont pas beaucoup mobilisés : la Marseillaise a été (étonnamment) particulièrement absente, la Provence a fait un papier (merci Laurent Léonard), le gratuit 20 minutes a été tout à fait remarquable, comme à son habitude (merci Stéphanie Harounyan), la newsletter de Mille Babords. Europe 2 et radio Galère ont diffusé des interviews. A noter que beaucoup de blogs et de site gay en ont parlé : Gaylandforum, fillesreussies, coming-g, tassedethe, editionsrlo, flagasso...

La présence de la presse nous parait une donnée fondamentale de ces Salons, il nous paraît nécessaire que les questions LGBT soient de plus en plus banalisées dans la presse locale pour aider tous ceux qui ont besoin de cette « visibilisation ».

Les documentaires sur les transidentités présentés par nos amies de Sans Contrefaçon ont reçu un accueil chaleureux et attentif.

Une collaboration exemplaire avec la Librairie les Mots pour le Dire, a permis l’organisation de 2 débats de grande qualité qui ont été l’un et l’autre très suivis. Le premier avec Pierre Salducci, écrivain et créateur du site la Référence qui présente les parutions littéraires les plus intéressantes, de parler de la littérature gay, et d’expliquer son analyse sur les différences entre littérature homosexuelle et littérature gay.
Le deuxième avec Daniel Borillo très écouté (près de 70 participants), sur les textes qui jalonnent l’apparition de la question homosexuelle à travers l’histoire et le droit, à l’occasion de la sortie de son « petit » livre Homosexuels, quels droits ?

Le film proposé par le Festival Reflets a marqué une nouvelle collaboration qui s’est très bien passée, à l’occasion de la 1ère du film Puccini et moi, présentée au cinéma le Variétés.

En revanche, le Salon a voulu pour la 1ère fois un débat sur la prévention vis-à-vis du VIH qui n’a pratiquement pas recueilli l’intérêt du public LGBT. Nos amis du groupe gay de AIDES ont présenté un exposé de grande qualité sur le contexte actuel de l’exposition aux risques. Et le représentant du SNEG a présenté les efforts utiles de son organisation en faveur de l’information et la sensibilisation.

Sur l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, SOS Homophobie, à travers son représentant aixois, et le Collectif contre l’homophobie, avec Hussein Bourgi, ont donné de nombreux exemples des discriminations et des agressions qui se manifestent encore aujourd’hui. Un regret, que d’autres associations, présentes dans la région comme LGBT Formation, n’aient pas apporté leur expérience dans ce domaine.

Le forum associatif du week-end à Espace Liberté a mobilisé de nombreuses associations régionales (de Montpellier, d’Avignon ou de la Côte d’Azur) ou nationales (politiques, professionnelles, ludiques), ou encore l’UEEH, mais hormis le CEL et Sans Contrefaçon, les associations marseillaises ont été étrangement absentes.

Pour la 1ère fois un débat spécifique était organisé sur la marche LGP à Marseille. Compte tenu des prises de positions nombreuses qui se manifestent tout au long de l’année sur ce thème, il paraissait utile de proposer à tous ceux qui le souhaitent une tribune d’expression sur cette question. Etrangement, le débat a un peu avorté, les associations liées à la LGP étaient muettes ou absentes, comme un Cercle Différent, Ruban Rouge, les Oubliés de la Mémoire (à moins que le président de l’association LGP, n’ait eu pour mission de les représenter). Et le MJS qui est un soutien ancien et régulier de la LGP n’était pas non plus présent.
Mais, curieusement, les associations et les commerces qui ont, depuis longtemps, des « choses » à dire sur la LGP n’étaient pas non plus présents.

Précédé d’un débat sur ce que les média aiment bien appeler le vote gay, le débat politique, LGBT et Présidentielles, a eu un franc succès, mais il a été un peu décevant par certains aspects. Les groupes LGBT des partis politiques de gauche ont été bien représentés, mais avec l’absence remarquée d’un représentant mandaté de la LCR (remplacé au pied levé par un militant pris au dépourvu). Les groupes LGBT des partis politiques de droite (comme Gay Lib pourtant relancé plusieurs fois) n’ont mandaté personne.
La présence d’un élu politique de 1er plan (J-M. Coppola, secrétaire de la fédération 13 du PC, vice-président à la Région PACA) a sans doute joué, les thématiques LGBT ont eu tendance à s’éclipser devant des discours proprement politiques (opportunité « présidentielle » oblige), parfois bien éloignés de l’objet du débat. Et la présence, inattendue, d’un candidat « folklorique » a sensiblement perturbé les échanges.

La soirée de projection chez Drôles de Dames, en cours de semaine, a été bien suivi et l’apéritif de clôture à la Casa No Name a été, comme à l’habitude, particulièrement bienvenu.

Mémoire des Sexualités - février 2007


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