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Ségolène Royal répond à An Nou Allé

date de redaction jeudi 1er février 2007


Interpellée pour son silence sur les propos homophobes tenus par des élus socialistes antillais, la candidate du PS aux présidentielles écrit à An Nou Allé, mais ne répond pas.


communiqué de presse d’An Nou Allé n°ANA2007/21 - 31/1/2007

Le 23 novembre dernier, An Nou Allé adressait une lettre privée à Madame
Royal et l’interrogeait sur les « démarches » qu’elle comptait entreprendre
afin qu’il soit mis un terme à « l’étrange impunité des propos racistes et
homophobes » au sein de son parti. Pour rappel, depuis juillet 2004,
quatre éminents représentants de ce parti (Lanoix, Otto, Occolier puis
Frêche) tiennent des propos racistes, homophobes ou attentatoires à la
laïcité sans se voir inquiétés - Frêche vient de se voir exclu du PS mais
continue à diriger avec lui le conseil régional du Languedoc,
l’agglomération de Montpellier et le comité régional de soutien à Ségolène
Royal.

Le 20 janvier, après notre zap du « Café Ségolène » tenu par HES, l’équipe de
campagne de Madame Royal nous a remis une réponse signée par la candidate
socialiste. Cette réponse est datée du 19 décembre (le document qui nous a
été remis le 20 janvier étant la photocopie d’une télécopie émise par le
service Société du PS le 17 janvier à 18h39).

Concernant Georges Frêche (qu’elle cite nommément), Madame Royal pronostique
dans sa réponse que « la commission nationale des conflits [du PS] prendra
[...] une décision conforme à [ses] statuts ». On a connu position plus
engagée. Surtout quand la même Madame Royal a plus clairement appelé, le 17
janvier, à ne pas exclure ledit Frêche, avant d’appeler tout aussi
clairement, le 21 janvier, à l’exclure, puis d’appeler toujours très
clairement, après son exclusion, à ne pas trop l’exclure. Par ailleurs, dans
sa lettre, Madame Royal ne fait état d’aucune « démarche » qu’elle aurait
menée afin qu’il soit mis un terme à l’impunité de Frêche.

Concernant Marlène Lanoix, Raymond Occolier et Jules Otto (qu’elle ne cite
pas nommément), Madame Royal écrit que « les instances nationales du PS se
sont saisies de cette affaire ». Faux : Occolier et Otto n’ont jamais été
inquiétés et si Lanoix a bien été renvoyée, le 10 octobre, devant la
commission nationale des conflits, cette commission n’a toujours pas été
saisie, le dossier d’instruction ne lui a toujours pas été transmis,
l’affaire n’a toujours pas été fixée à son agenda. Et, là aussi, Madame
Royal ne fait état d’aucune « démarche » qu’elle aurait menée afin qu’il soit
mis un terme à l’impunité de Lanoix, Occolier et Otto.

La réponse de Madame Royal est une non-réponse.


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