mercredi 8 novembre 2006
Charles-Henri Michaux estime « intolérables » et « regrettables » les chansons homophobes interprétées lors du Festival culturel de Fort-de-France. Il a précisé que les contrats liant le SERMAC aux artistes à l’occasion des concerts organisés par la ville de Fort-de-France intègreraient désormais une « clause interdisant tout propos discriminatoire ».
Un communiqué d’An Nou Allé et sos homophobie 3 novembre 2006
Rivière-Salée, le vendredi 3 novembre 2006
Communiqué de presse n°ANA2006/35
Charles-Henri Michaux estime « intolérables » et « regrettables » les chansons homophobes interprétées lors du Festival culturel de Fort-de-France
– An Nou Allé et SOS homophobie demandent une politique de lutte contre l’homophobie à Fort-de-France
Le 12 juillet dernier, lors du XXXVème Festival culturel de Fort-de-France, des « artistes » comme D. Pleen, Straika et Lieutenant avaient interprété des chansons au contenu explicitement homophobe : « Je bute les pédés », « Brûlez les pédés », « Saignez les pédés », « On a rien à attendre de l’Europe, y’a que des homos là-bas »...
Le 7 août, An Nou Allé saisissait Charles-Henri Michaux (président de la commission Culture de la ville de Fort-de-France et président du conseil d’exploitation du SERMAC, service municipal d’action culturelle de Fort-de-France), ainsi que Lydie Bétis (directrice du SERMAC).
Le 3 octobre, par une lettre à An Nou Allé, Charles-Henri Michaux a pris position contre « ces incidents que nous ne saurons tolérer » et qu’il a qualifié de « regrettables ». Il a précisé que les contrats liant le SERMAC aux artistes à l’occasion des concerts organisés par la ville de Fort-de-France intègreraient désormais une « clause interdisant tout propos discriminatoire ». Il a ajouté que cette clause s’étendrait aux « interviews accordés pour ces mêmes manifestations ».*
Par retour de courrier du 27 octobre, An Nou Allé et SOS homophobie se sont félicitées de cette prise de conscience de la gravité des propos tenus - et de la justesse de la réaction de la municipalité foyalaise. Les associations ont souligné que la clause évoquée par Charles-Henri Michaux pourrait utilement renvoyer à l’article 24 alinéa 9 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée sur la liberté de la presse (qui prévoit des peines d’un an d’emprisonnement ou de 45.000 euros d’amende pour les propos tenus).**
Enfin, An Nou Allé et SOS homophobie ont renouvelé la demande de rendez-vous déjà formulée par An Nou Allé le 7 août en vue de d’étudier les conditions de mise en place d’une politique de lutte contre l’homophobie à Fort-de-France, incluant notamment le conseil municipal des jeunes, dont les participantEs sont les relais auprès de ce jeune public, premier consommateur malgré lui, et par ignorance, de « lyrics » sexistes et homophobes.
Pour An Nou Allé | Pour SOS homophobie |
Le Vice-Président Martinique-Guadeloupe-Guyane | Le Président |
Alain Oncins | Jacques Lizé |
– Lettre du 3 octobre 2006 de Me Charles-Henri Michaux à An Nou Allé
– Lettre du 27 octobre 2006 de An Nou Allé et SOS homophobie à Me Charles-Henri Michaux
© AN NOU ALLÉ ! CGL Antilles & Guyane
Association des NoirEs lesbiennes, gais, bi & trans en France
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