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Nous ne nous laisserons pas faire !

date de redaction mardi 19 septembre 2006


Le groupe Tapages, de Strasbourg, réagit à l’agression d’un couple de lesbiennes.


communiqué TaPaGeS - 18 septembre 2006

Jeudi 14 septembre, à Strasbourg, à un arrêt de tram,
un couple de lesbiennes est violemment et sans la
moindre raison pris à partie ("sale gouine"),
physiquement frappé par deux jeunes sous le regard
bovin de nombreuses personnes qui n’interviendront
pas.

Le procès en comparution immédiate a eu lieu
aujourd’hui, ce lundi 18 septembre. L’un des
agresseurs a été condamné 4 mois dont 1 ferme, l’autre
3 mois avec sursis.
Le motif d’’homophobie n’a pas été retenu par le
tribunal - malgré le rappel fait par l’une des deux
victimes, S., durant le procès.

En sortant du tribunal, dans la rue, S. est menacée
par des amis des deux jeunes condamnés : "on va te
démonter".
Des militantEs de TaPaGeS et d’autres associations
LGBT et féministes de Strasbourg, qui accompagnaient
et soutenaient S., sont insultéEs : "sale travelo",
"sale pédé".

Homophobie quotidienne, presque ordinaire à lire la
liste effarante des violences perpétréEs à l’encontre
de personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenre,
ces derniers mois.

Cette haine nous rappelle combien notre droit à
l’existence est précaire, soumis au bon vouloir de
quelques brutes.

Cette haine trouve sa légitimité, tous les jours, dans
la Loi même. Elle signifie en droit et en fait notre
infériorité : nous sommes des sous-citoyenNEs.

Cette haine est relayée dès lors qu’il est établi que
nous ne pouvons avoir les mêmes droits qu’une personne
hétérosexuelle.

Cette haine est encouragée jusqu’à l’Assemblée
Nationale : nous sommes pour certains députés (p.ex.
Christian Vanneste, UMP) une menace pour l’Humanité.

Cette haine est tolérée : au mieux elle suscite
quelques trémolos devant les caméras, puis plus rien.

Cette haine se nourrit de l’absence de toute
prévention d’envergure à destination de la jeunesse.
Et de toute prévention tout court, d’ailleurs.

Un bon pédé, une bonne gouine, unE bonNE trans’, est
un pédé, une gouine, unE trans’ à terre.
Si possible invisible.
Et résignée.

TransPédéGouines de Strasbourg, nous adressons toute
notre solidarité aux deux victimes.

TransPédéGouines de Strasbourg, nous adressons tout
notre mépris à celles et ceux qui n’ont pas réagi, ont
laissé faire.

TransPédéGouines en colère de Strasbourg, nous sommes
persuadéEs qu’il n’y a là rien d’inéluctable.
Mais que changer la situation implique notre
mobilisation.
Une mobilisation déterminée qui ne se satisfait pas de
proclamations compatissantes.

Une mobilisation pour exiger de l’Etat notre égalité.

TransPédéGouines de Strasbourg

Plus d'informations :

http://www.tapages67.org/


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