Lutte contre l’homophobie : les amendements socialistes rejetés par la droite

communiqué d’Homosexualité & Socialisme - 11/12/2002

Homosexualités Et Socialisme (HES) dénonce la duplicité de la droite parlementaire, dans le cadre du débat à l’Assemblée Nationale, sur la proposition de loi Lellouche. En effet, au prétexte de renforcer l’efficacité de la procédure pénale contre les auteurs de crimes et délits racistes, antisémites et xénophobes, elle a repris à son compte les relents les plus détestables de l’idéologie du Front national, évoquant par exemple un prétendu racisme anti-français (Lellouche, Commission des Lois, 4 décembre 2002) et refusant obstinément les amendements de l’opposition parlementaire qui visaient à intégrer
l’homophobie dans le cadre général des discriminations.

Une fois encore, la Gauche, fidèle à ses engagements pour la défense des droits de l’Homme, a tout tenté pour faire reconnaître l’attachement indéfectible de la République au refus de toute discrimination, qu’elle soit fondée sur une appartenance ethnique, une confession, une nationalité ou une orientation sexuelle : la Droite s’y est systématiquement opposée.

Ce mardi 10 décembre 2002, la Droite rejetait l’amendement du député socialiste Philippe Vuilque, qui défendait les victimes des crimes homophobes. Le même jour, à l’initiative de Patrick Bloche, député de Paris, était inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée, la proposition de loi qui permettra aux associations de se constituer partie civile dans les affaires d’injures et de diffamations publiques, offrant ainsi les outils législatifs nécessaires à une lutte vraiment efficace contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle.