vendredi 30 juin 2006
Le 1er juillet, une vingtaine d’associations participeront à la Marche des Fiertés LGBT pour rappeler leurs revendications sur le droit des couples, la santé, la parentalité,...
Le mot d’ordre :
Départ à 15h du parvis du jardin du 26ème centenaire - arrivée vers 18h en bas de la Canebière - prise de parole sur le podium
A 18h30 dépôt d’une gerbe au monument aux morts au pied de l’Hôtel-Dieu.
17 associations, adhérentes ou non de l’association organisatrice de la Marche, participeront au cortège. Elles ont diffusé un communiqué dans lequel elles expriment leurs attentes :
Stonewall en 1969, déjà 38 ans ; au-delà de la commémoration, la mobilisation se poursuit.
Les Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de Marseille ont créé de nombreuses associations et ont une présence militante et festive tout au long de l’année : UEEH en juillet, Journée mondiale contre l’homophobie et Festival de cinéma en mai, Salon de l’homosocialité en janvier, célébration du souvenir de la Déportation homosexuelle en avril, cérémonie du 1er décembre, etc.
Elles et ils participent à de nombreux combats tout au long de l’année (dans la lutte contre le SIDA, dans la sensibilisation à l’homophobie, dans l’écoute et l’accompagnement des personnes face aux agressions, dans l’accueil des personnes transsexuelles, etc.)
Elles et ils ont beaucoup de choses à dire : la Marche des Fiertés des Lesbiennes, des Gays, des Bi et des Trans leur appartient, à Marseille comme dans les autres villes, c’est pour eux une occasion importante de s’exprimer.
A commencer par l’expression de leurs revendications :
– Le droit des couples : améliorations nécessaires du PACS (droit du pacsé étranger, droit du survivant...), ouverture du mariage aux LGBT.
– La santé : soutien aux intervenants sur le SIDA et aux personnes atteintes par le HIV, prévention santé & Sida continue en direction des différents publics, y compris des lesbiennes.
– La parentalité et l’homoparentalité : les enfants des homosexuel/le/s doivent avoir toute leur place au milieu des autres, les homosexuel/le/s doivent pouvoir avoir et élever librement des enfants.
– Le droit des couples binationaux : autorisation de séjour, droit aux visas.
– Droit des identités trans à exprimer librement leur genre social : dé-psychiatrisation du transsexualisme, suppression du transsexualisme de la liste des maladies mentales, changement d’état-civil facilité, fin des expertises humiliantes, etc.
– Ecoute de l’adolescent/e homosexuel/e : mieux informer les parents, sensibiliser les enseignants, diffuser l’information sur les homosexuel/le/s et leurs droits, soutenir les actions de sensibilisation et de formation.
– Une présence plus forte dans tous les quartiers de nos villes : soutien des associations gays et lesbiennes susceptibles d’agir dans ces quartiers, mais aussi des autres associations (centres sociaux par exemple) pour que la sexualité fasse davantage partie de leurs préoccupations.
– En finir avec les nombreuses formes de discrimination : don du sang pour les gays, pénalisation d’un parent lors d’un divorce s’il est homosexuel, disparition des discriminations au travail, droit à l’adoption pour les célibataires, intégration aux cérémonies de la Déportation...
– En finir avec l’homophobie banalisée : vigilance à l’égard des propos outrageants banalisés (pédé, enculé, pute, gouine...) ou des gestes insultants, à l’égard des agressions verbales ou physiques, accompagnement des associations d’écoute, d’accueil et de soutien aux victimes d’agressions, réelle ouverture des instances chargées des discriminations (COPEC, HALDE)...
– Une plus grande solidarité internationale : face aux conditions de vie souvent très difficiles des homosexuels dans de nombreux pays, nous voulons davantage de solidarité, de la part des homosexuels et des lesbiennes, mais aussi une vigilance de tous les organismes (ONG, Etats, entreprises...) agissant dans ces pays.
A Marseille, en particulier nous souhaitons obtenir la mise en place d’un plan de travail institutionnel, suivi annuellement, impliquant les associations, les administrations et les collectivités locales dans la lutte contre l’homophobie.
Pour différentes raisons les associations signataires ne sont pas adhérentes à la LGP de Marseille ; elles sont présentes pour rappeler leurs revendications.
Signataires :
CEL (Centre Evolutif Lilith), Aux 3G, ECHO (Ensemble contre l’Homophobie), Sans Contrefaçon,
Mémoire des Sexualités-Marseille, Rando’s Provence, La Différence en Question-Avignon,
AIDES, David et Jonathan Marseille, Sœurs de la Perpétuelle Indulgence-Couvent des Chênaies,
SOS Homophobie, UEEH (Université d’Eté Euroméditerranéenne des Homosexualités), HES (Homosexualité et Socialisme), Commission LGBT des Verts, LCR Marseille, Groupe Activiste Trans, Collectif contre l’Homophobie