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Nicolas Sarkozy, homme de rupture... du dialogue

date de redaction jeudi 22 juin 2006


L’annulation du rendez-vous avec Nicolas Sarkozy, à deux jours de la Marche des Fiertés LGBT de Paris, sonne comme une gifle aux oreilles des militants.


communiqué inter-LGBT - 22/6/2006

Ces trois dernières semaines, l’Inter-LGBT a rencontré la direction
de tous les partis politiques de gouvernement, et, pour le PS, l’UDF
et Les Verts, les discussions ont eu lieu au plus haut niveau.
Demandé depuis janvier 2006, l’entretien prévu ce jeudi à 10 heures
entre le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, et l’Interassociative
lesbienne, gaie, bi et trans a été annulé, sans explication ni
excuse. À trois jours de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi
et trans, où un demi-million de personne est attendu, cette
annulation sonne comme une gifle donnée aux militant-e-s de la lutte
contre les discriminations.

Jusqu’au bout, l’Inter-LGBT a voulu maintenir ouvertes les portes du
dialogue, mais le président du parti de la majorité a préféré les lui
claquer au nez. Pourtant, une clarification aurait été nécessaire,
face à la mobilisation de nombreux parlementaires de l’UMP autour
d’une pétition contre l’homoparentalité et l’ouverture du mariage aux
couples de même sexe. Il faut se rendre à l’évidence : la parole de
l’UMP est aujourd’hui portée par ses éléments les plus
réactionnaires, aujourd’hui confortés par le silence calculé de
Nicolas Sarkozy.

La lutte contre les discriminations n’est pas qu’une pièce d’un plan
de communication qui devrait suivre un calendrier obéissant aux
règles de la tactique politicienne. L’enjeu, c’est la vie quotidienne
de plusieurs millions de personnes. En refusant la confrontation
démocratique avec une organisation représentative, Nicolas Sarkozy
fait non seulement preuve de désintérêt et de mépris, il se révèle
dans l’incapacité de briser certains tabous. Sur les questions de
société, il n’est en fait plus guère question de "rupture", mais bien
de continuité conservatrice.

Cette résurgence du clivage droite-gauche ne réjouit pas l’Inter-
LGBT, qui aurait préféré le consensus, ou du moins le dialogue
républicain avec l’ensemble des partis politiques. Pour autant, le
débat démocratique se poursuivra, y compris avec ceux qui se classent
comme adversaires de l’Inter-LGBT. Ce 24 juin, un grand coup
d’accélérateur lui sera d’ailleurs donné, grâce à une Marche qui
s’annonce joyeuse, festive et haute en couleur. Et mauvaise nouvelle
pour les conservateurs : la météo s’annonce excellente !

Alain Piriou, porte-parole


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