jeudi 25 mai 2006
A un mois de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, l’Inter-LGBT demande aux partis politiques de faire la clarté et de s’engager sur ses principales revendications (mariage, parentalité, trans, droit d’asile, éducation, VIH). Elle demande au gouvernement de mettre à profit les derniers mois de la législature, notamment pour terminer la réforme du pacs, débloquer des dossiers prioritaires (trans, éducation, droit d’asile) et s’exprimer sur la scène internationale pour condamner publiquement les dérives homophobes de nombreux États, dont la Pologne. D’ici le 24 juin, l’Inter-LGBT entend obtenir les réponses aux questions qu’elle pose.
communiqué de presse Inter-LGBT - 24/5/2006
La Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans aura le lieu le 24 juin 2006, avec pour mot d’ordre « Pour l’égalité en 2007 ! ». A un mois exactement de l’événement, l’Inter-LGBT interpelle le monde politique et institutionnel sur l’ensemble de ses revendications.
L’Inter-LGBT a sollicité des rencontres avec tous les partis représentés au parlement, pour engager des discussions dans la perspective des élections de 2007. Elle attachera une importance particulière aux thèmes suivants :
Les organisations politiques participant à la Marche des fiertés devront faire la clarté et s’engager sur l’ensemble de ces questions. Une fois encore, l’Inter-LGBT se désole du silence du Président de l’UMP, alors que nombre de responsables de son parti continuent de marteler leur message contre l’égalité des droits. Quant à la gauche, l’Inter-LGBT ne relâche pas sa vigilance : les clarifications apportées par le Parti socialiste ces derniers jours devront se vérifier dans le projet qui sera finalement adopté, et aussi dans le discours de ses principaux responsables.
Par ailleurs, l’Inter-LGBT demande au gouvernement de mettre à profit les quelques mois qui lui restent avant les élections pour achever l’amélioration du pacs, par le vote à l’automne de mesures budgétaires améliorant la fiscalité des successions ouvrant le droit à la réversion pour le/la partenaire survivant-e. Il ne sera par ailleurs jamais trop tard pour enfin mobiliser l’Éducation nationale contre toutes les discriminations, améliorer les conditions d’accueil des demandeurs d’asile et adopter par voie réglementaire des mesures facilitant le parcours des personnes trans. Enfin, au moment où la Pologne, membre de l’Union européenne, se trouve dirigée par une coalition de plus en plus homophobe, qui encourage les violences et les menaces infligés aux militants associatifs LGBT, la voix de la France ne se fait pas entendre.
C’est pourquoi l’Inter-LGBT a demandé à rencontrer le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, le ministre de l’Éducation Nationale, le ministre de la Justice, le ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre.
Clarté et engagement : c’est donc la demande qu’adresse l’Inter-LGBT à l’ensemble de ses interlocuteurs, à un mois de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans.
Alain Piriou, porte-parole
Conférence de presse mercredi 14 juin, 10h30, au Café Le Zimmer (place du Châtelet)