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Agression homophobe de David Gros : prison ferme pour les six agresseurs mineurs

date de redaction jeudi 6 avril 2006


La réaction de l’association marseillaise Ensemble Contre l’Homophobie, qui s’était constituée pour aider la jeune victime.


communiqué Ensemble Contre l’Homophobie - 5/4/2006

Le tribunal correctionnel de Marseille condamne les six agresseurs mineurs de David Gros à des peines de 2 à 12 mois de prison ferme. Le plus jeune des agresseurs écope d’un an de prison, dont dix mois avec sursis. Quatre autres mineurs sont condamnés à deux ans de prison, dont neuf mois ferme. Le mineur le plus impliqué dans les coups portés à la victime se voit infliger un an de prison ferme et un an avec sursis.

Le caractère homophobe de l’agression est retenu par le tribunal, qui octroie un euro symbolique de dommages et intérêts à SOS homophobie et à la Ligue des droits de l’homme, parties civiles au procès. David Gros devra être à nouveau examiné par des médecins experts relativement à son état physique et psychique, toujours pas consolidé un an et demi après son agression. Dans l’attente de l’expertise finale, le tribunal condamne solidairement ses agresseurs à lui verser 20.000 euros de provision sur la condamnation civile à venir.

Pour Maître Alain Molla, avocat de David, cette condamnation de mineurs à des peines de prison ferme traduit une juste application de la loi. " Cependant, compte tenu de l’état des prisons françaises, la peine ne viendra pas compenser les carences éducatives des parents ", déplore l’avocat. " Tant que " pédé " restera une insulte socialement admise, les mentalités resteront en retard par rapport à la législation ".

Pour l’entourage de David Gros, on espère que cette condamnation produira un électrochoc chez ses agresseurs. " Même s’ils ont commis un acte inhumain, nous leur souhaitons, en tant qu’adultes, d’arriver à révéler en eux l’humanité qu’ils n’ont pas été en mesure de développer dans leur milieu familial pendant leur adolescence ", pouvait-on entre hier à la sortie du tribunal.

David Gros, qui a préféré ne pas se rendre à l’énoncé du verdict, devrait être présent aujourd’hui à l’audience de son septième agresseur. A 14h00, comparait devant le tribunal correctionnel de Marseille, Patrick Brandello, majeur au moment des faits. Le jeune homme est accusé, au même titre que les mineurs, d’avoir, en réunion, passé à tabac David Gros, avec des casques et des barres de fer, en raison de son orientation sexuelle. Mais pour lui, ses avocats ne pourront pas plaider l’excuse de minorité. Il encourt jusqu’à dix ans de prison.

L’association Ensemble contre l’homophobie appelle à un rassemblement de soutien à David à 13h45 aujourd’hui devant le Palais de justice de Marseille.


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