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Comment utiliser l’homophobie pour salir le bilan municipal

date de redaction jeudi 9 mars 2006


Le CGL de Paris s’indigne des arguments présentés par Sophie Coignard dans son nouveau livre "Le marchand de sable", un pamphlet exclusivement à charge particulièrement centré sur la personnalité du Maire, ses comportements et modes de fonctionnement.


communiqué CGL Paris - 8 mars 2006

Dans l’ouvrage qui vient de paraître « Le marchand de sable », Sophie Coignard critique les résultats de l’équipe Delanoë. Un pamphlet exclusivement à charge particulièrement centré sur la personnalité du Maire, ses comportements et modes de fonctionnement.

Concernant le bilan politique, trois de ses principaux griefs sont sans surprise puisqu’ils portent sur les difficultés structurelles majeures inhérentes à la ville de Paris : le logement social, la circulation et les places en crèche.

Le bilan municipal s’évaluera sur pièces avec les données publiques régulièrement publiées.

En revanche, la polémique relative aux subventions accordées à « la mouvance gay » est révoltante et démontre l’intention de l’auteur d’atteindre le Maire à travers une orientation sexuelle dont il n’a jamais fait mystère.

Sophie Coignard prétend que la Ville de Paris « distribue de l’argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvue qu’elles appartiennent à la mouvance gay ».

Cette affirmation particulièrement grotesque fait étrangement écho à la critique de la politique d’attribution des subventions aux associations pratiquée par la Ville de Paris, décrite dans le « Le Paris gagnant » de Françoise de Panafieu.

En réalité, en 2004, 0, 14 % du total des subventions accordées a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total de 247 400 euros réparti entre 17 d’entre elles.

Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets relativement aux pseudos largesses à caractère clientéliste du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention et à la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie ou la transphobie !

Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France qui héberge de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des services professionnels à titre gratuit aux usagers du Centre (permanences sociales, psychologique, juridique, prévention santé...) est subventionné par la Ville.

L’an dernier, victime d’une lourde condamnation de 47 000 euros, il est parvenu à redresser sa situation financière sans que la subvention publique soit affectée au règlement de cette dette judiciaire.

Une gestion rigoureuse, la recherche de financements privés et les efforts de solidarité consentis par tous les donateurs dont des entreprises, fondations ou associations internationales, ont permis de solder la dette judiciaire en la payant à son bénéficiaire en octobre 2005.

Les pouvoirs publics ont confié aux associations une bonne part de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.

Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre cette inflation d’assomptions homophobes diffamatoires qui consiste à amalgamer l’orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales, prétendument excessive envers les associations homosexuelles.

Les Présidents,
Christine Le Doaré & Claude Chantereaux


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