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Les Panthères Roses lancent une campagne d’apostasie

date de redaction lundi 21 novembre 2005


Les militantEs proposent de se « débaptiser » pour dénoncer l’intrusion de l’église Catholique dans le politique.


communiqué des Panthères Roses - 19 novembre 2005

Samedi 26 novembre, les Panthères roses organisent une procession revendicative dans le quartier du Marais à Paris. ElLEs invitent à cette occasion les passantEs à faire acte d’apostasie, c’est-à-dire à abandonner publiquement et volontairement leur appartenance à l’Église catholique.

Par cette action, nous protestons contre le sexisme et l’homophobie de cette institution dans la vie publique.

L’Église catholique est aujourd’hui une menace pour les droits et la survie des femmes, des gouines, des pédés, des trans, et de toutes celles et de tous ceux qui ne savent pas que le préservatif est le seul moyen de se protéger du sida parce que l’Église continue à en condamner l’usage. Nous assistons aujourd’hui à une très nette volonté de l’Église et de ses responsables de peser davantage sur la vie politique, pour défendre ses valeurs réactionnaires :

 Début 2004 : le Vatican fait pression sur l’ONU pour qu’une résolution condamnant les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne soit pas discutée. Le projet est retiré le 30 mars 2004.

 18 novembre 2004 : en France, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme recommande le retrait du projet de loi condamnant les insultes homophobes et sexistes. Cet avis négatif s’appuie notamment sur la position du Cardinal Jean-Marie Lustiger. Quelques jours plus tard, le projet de loi initial est retiré.

 Été 2005 : en Italie, le débat autour de la loi sur la procréation médicalement assistée mobilise le Vatican. Unis derrière le slogan « La vie ne peut pas être soumise au vote, ne votez pas », le clergé mène campagne. Le 13 juin 2005, le référendum qui portait sur un assouplissement des références à l’embryon en tant qu’être humain a été invalidé en raison d’une très forte abstention.

 2004-2005 : en Espagne, l’Église catholique exerce des pressions auprès de l’opinion publique et des éluEs pour stopper la loi sur le mariage entre personnes de même sexe. Les homosexuels sont traités d’"anormaux", de "virus" et de "dangers sociaux" comparables à des "meurtriers" par des officiels de l’Eglise. La Conférence épiscopale espagnole distribue sept millions de dépliants dans les écoles et les églises. Des maires annoncent qu’ils refuseraient de célébrer des mariages homosexuels. Le 30 juin 2005, les députéEs ont cependant adopté le projet.

 1er septembre 2005 : parution de l’Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique. Dans cet ouvrage, les actes homosexuels y sont définis (au même titre que le viol) comme des « péchés » et une « expression du vice et de la luxure ». Il est clairement demandé aux autorités civiles d’empêcher leur « diffusion » par des « lois appropriées ».

L’Église catholique tire sa légitimité du nombre de personnes baptisées : en invitant à faire acte d’apostasie, les Panthères roses entendent refuser de cautionner cette idéologie anti-choix, sexiste, transphobe, lesbophobe et homophobe. Dé-baptisons-nous : PLUS EN NOTRE NOM !

www.pantheresroses.org


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