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Des militantEs d’Act Up menacéEs de mort par des intégristes catholiques

date de redaction jeudi 9 juin 2005


Des militantEs d’Act Up menacéEs de mort par des intégristes catholiques. Le prêtre Patrick Jacquin doit revenir sur ses fausses accusations


communiqué Act Up - 8 juin 2005

Suite aux accusations de violence physique portées dimanche 5 juin par M. Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’encontre
d’Act Up, les militants de la lutte contre le sida et les discriminations ont reçu de nombreux messages de menace à caractère intégriste catholique,
dont 3 de mort, via le site internet de l’association.

Les accusations de M. Jacquin furent proférées suite à l’organisation par
Act Up d’un " mariage symbolique " entre deux lesbiennes dimanche à
Notre-Dame, visant à protester contre les positions de l’Eglise catholique
en matière d’égalité des droits entre homos et hétéros.

Actif depuis plus de 15 ans, Act Up-Paris a toujours été un groupe militant
explicitement non-violent. AucunE militantE n’a ne serait-ce que bousculé ni
M. Jacquin ni les 5 vigiles de Notre-Dame, et encore moins " passé à tabac
", comme ce dernier l’a pourtant déclaré sur France3. Act Up n’a pas non
plus interrompu la messe, puisque nous sommes entrés dans l’église à 13h
alors que la messe s’est terminée à 12h30 et a laissé place aux visites
touristiques.

Les accusations de M. Jacquin sont donc fausses.

Ces accusations de violence sont d’une gravité particulière dans la mesure
où, en tant qu’association de personnes fortement stigmatisées
(séropositifVEs, homosexuelLEs, transsexuelLEs, usagerEs de dogues,
étrangerEs sans-papiers, etc), notre propre non-violence constitue pour Act
Up le seul rempart protégeant les militants de la violence réelle et
fréquente des forces de l’ordre ou de sécurité présentes lors des
manifestations que nous organisons pour protester contre les politiques de
lutte contre le sida ou les discriminations. Les fausses accusations de M.
Jacquin exposent donc les militants d’Act Up, des malades du sida, à de
réelles violences futures, comme l’illustrent les menaces de mort reçues
depuis dimanche.

C’est pourquoi Act Up appelle le recteur de la cathédrale Notre-Dame de
Paris, M. Patrick Jacquin, à retirer ses accusations et reconnaître
publiquement qu’il n’a été victime d’aucune violence physique de la part des
militantEs d’Act Up. Dans le cas contraire, au vu des graves dangers que ces
accusations font peser sur les militantEs de l’association, Act Up se verra
contraint de poursuivre M. Jacquin en justice pour diffamation ou
dénonciation calomnieuse.

Jérôme Martin, président d’Act Up-Paris


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