Accueil > Actualités > Il n’y a pas de « pays sûrs » pour les personnes lesbiennes, gaies, bi ou trans

Il n’y a pas de « pays sûrs » pour les personnes lesbiennes, gaies, bi ou trans

date de redaction mercredi 18 mai 2005


L’Inter-LGBT et Solidarité Internationale LGBT rejettent la notion de « pays sûr » que souhaite développer le ministre de l’Intérieur pour accélérer les demandes d’asile.


communiqué de presse de l’Inter-LGBT et de Solidarité Internationale LGBT - 17/5/2005

Le Plan d’action sur la lutte contre l’immigration irrégulière présenté le 11 mai par le ministre de l’Intérieur recommande l’adoption rapide d’une liste de « pays tiers sûrs » « afin de traiter plus rapidement et en priorité les demandes d’asile présentés par des ressortissants de pays où il est notoire qu’aucune persécution n’est exercée ». L’Inter-LGBT, réunie en Conseil des associations le 14 mai 2005, et Solidarité Internationale LGBT rappellent qu’il n’y a pas de « pays sûrs » pour les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou trans : des persécutions liées à l’orientation sexuelle, réelle ou supposée, ou à l’identité de genre peuvent avoir lieu n’importe où dans le monde, même dans des pays relativement respectueux des autres droits humains fondamentaux. Ces persécutions, perpétrées par des agents étatiques mais aussi par des membres de la société civile qui bénéficient d’une impunité insupportable, sont souvent moins visibles que d’autres, mais elles n’en sont pas moins réelles. Il est inacceptable que les dossiers des personnes sollicitant l’asile en France du fait des persécutions lesbophobes, homophobes ou transphobes qu’elles ont subies dans un pays réputé « sûr », voient leur dossier traité « plus rapidement », c’est-à-dire avec moins d’attention, par les autorités compétentes.

Comme l’ensemble des associations de défense des droits humains et des libertés fondamentales, le Conseil de l’Inter-LGBT et Solidarité Internationale LGBT demandent donc au gouvernement français de renoncer au concept même de « pays sûrs » et rappelle que cette notion est inacceptable car directement contraire au principe d’examen individuel de toutes les demandes d’asile. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la France affirmerait ainsi clairement sa volonté de rester un refuge pour toutes celles et tous ceux qui sont victimes de discrimination.

Alain Piriou, Inter-LGBT
Philippe Colomb, Solidarité Internationale LGBT


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | Infos éditeur