lundi 16 mai 2005
Le centre LGBT Lorraine-Nord qui se voit refuser un agrément pour mener des actions de prévention dans les lycées, poursuit l’académie pour excès de pouvoir.
communiqué de Couleurs Gaies, centre LGBT Lorraine-Nord - 16 mai 2005
Attaqués en permanence dans leur estime de soi par un environnement hostile à la différence, les jeunes homo-bisexuels ont treize fois plus de risque de commettre une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels. A l’école, l’homophobie est omniprésente : injures proférées dans les cours de récréation, inscrites sur les tables des salles de classe, taguées sur les murs des toilettes, actes d’intimidation et parfois agressions envers les élèves qui s’écartent de la norme des genres masculin et féminin,...
Dans ce contexte, des actions éducatives et de prévention s’imposent. Malgré les directives du Bulletin officiel de l’Education Nationale du 29 novembre 2001 et du 17 février 2003 qui préconisent d’intégrer la lutte contre les préjugés homophobes et sexistes aux campagnes de lutte contre les discriminations, rien ou presque n’est réalisé dans ce sens dans les établissements scolaires. Pire, après deux ans de tergiversations, le rectorat de l’académie Nancy-Metz vient de refuser à Couleurs Gaies l’agrément qui devait lui permettre de mener plus facilement des actions de prévention dans les lycées. Déposée en avril 2003, ce n’est qu’en mars 2005 que le rectorat a répondu à la demande d’agrément de Couleurs Gaies, pourtant devenue un acteur de référence en Lorraine en matière de lutte contre l’homophobie. La réponse négative est curieusement motivée :
Maître Jean-Luc PLUCHON, avocat de Couleurs Gaies pour ce dossier, a donc déposé le 04 mai 2005 un recours pour excès de pouvoir devant le Tribunal administratif de Nancy en vue d’obtenir l’annulation de la décision du rectorat et de faire appliquer les textes officiels de l’Education Nationale en matière de lutte contre l’homophobie sur l’académie Nancy-Metz.
A la veille de la première Journée internationale de lutte contre l’homophobie (le 17 mai 2005), le rectorat de l’académie Nancy-Metz semble montrer le mauvais exemple en matière d’éducation à la citoyenneté.