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Journée du souvenir : discrimination écoeurante à Bordeaux

date de redaction mardi 26 avril 2005


La cérémonie de la journée nationale du souvenir des héros de la déportation a été l’occasion pour la préfecture de Bordeaux de démontrer qu’elle avait une mémoire sélective.


communiqué MJS 33 - 25/04/2005 sur Indymedia

Parce que le devoir de mémoire n’est pas une conception vaine pour les jeunes, le MJS de la Gironde s’est rendu ce matin, dimanche 24 avril, à la cérémonie de la journée nationale du souvenir des héros de la déportation et témoigne ici de son écoeurement quant à la manière dont le Préfet de la Gironde a méprisé le souvenir de certaines catégories de victimes, en particulier les déportés homosexuels.

Depuis deux semaines déjà, la préfecture de la Gironde et notamment le directeur de cabinet du préfet mais également certaines associations de déportés se sont sciemment organisés pour écarter du protocole le Mémorial de la Déportation Homosexuelle. Le préfecture est même allée jusqu’à maquiller un document officiel (le plan de la cérémonie) pour que sa date réelle (bien antérieure à celle de l’envoi au MDH) n’apparaisse pas, permettant ainsi de retarder la contestation de celui-ci par le Mémorial.

Alors que le MDH ne demandait rien d’autre que de participer légitimement à une cérémonie unitaire, celui-ci en a été purement exclu. Pire, d’une manière cynique et méprisante, le Préfet s’est permis de citer certaines catégories de victimes en refusant d’évoquer les déportés homosexuels. Non seulement il a violé le principe d’unicité de la cérémonie en choisissant de ne pas saluer les victimes d’une manière globale mais en plus, ce représentant de l’Etat s’est permis d’exclure de la mémoire certaines d’entre elles.

Cette attitude, écoeurante est d’autant plus alarmante qu’elle est en contradiction avec les instructions claires données par Monsieur le Ministre délégué aux Anciens Combattants, Monsieur Hamlaoui Mékachéra.

Comme des pestiférés, le MDH, la Ligue des Droits de l’Homme, le MJS et l’ensemble des personnes attachées à la mémoire de toutes les victimes de la déportation ont donc patiemment attendu que M. le Préfet de la Gironde décide de quitter les lieux pour organiser leur cérémonie officieuse.

Cet épisode attise en nous, jeune génération, un sentiment de colère en même temps qu’une indescriptible rage de continuer à se battre contre toutes les discriminations, quelle que soit la nature qu’elles peuvent prendre.


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