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Journée nationale du souvenir et déportation homosexuelle : "Une vérité irréfutable. Une vérité inoubliable"

date de redaction mardi 26 avril 2005


L’Inter-LGBT salue les propos de Jacques Chirac rappelant que des homosexuels ont été déportés, mais regrette qu’ils aient été oubliés dans le message lu en région par les préfets.


communiqué Inter-LGBT - 25/4/2005

« En Allemagne, mais aussi sur notre territoire, celles et ceux que leur vie personnelle distinguait, je pense aux homosexuels, étaient poursuivis, arrêtés et déportés ».

Par ces paroles prononcées hier par le Président de la République sur le parvis des droits de l’homme pour la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, en ce soixantième anniversaire de la libération des camps, l’État parachève sa reconnaissance de la déportation des homosexuels.

L’évocation de la déportation, qui a suivi ce discours, associant l’ensemble des motifs de déportation, a présenté un caractère exemplaire.

On ne peut dès lors que s’étonner et regretter que le discours du ministre délégué aux anciens combattants, lu dans la même journée par les préfets dans les départements, a ignoré les homosexuels alors que la déportation des résistants, des juifs et des tziganes y était évoquée.

Plus tôt dans l’après-midi, les associations LGBT avaient participé aux cérémonies au Mémorial du martyr juif et au Mémorial de la déportation de l’Île de la Cité, auxquelles le MDH était convié parmi les associations représentant les déportés, conformément aux instructions du Ministre délégué aux anciens combattants.

A l’issue de cette cérémonie, une gerbe à la mémoire de la déportation homosexuelle était déposée en présence du Maire de Paris et d’autres élus, accompagnée par les choeurs de Melomen. A cet hommage participait Mme Suzanne Heffez-Szenderowicz, rescapée d’Auschwitz, où elle y a rencontré de nombreux "triangles roses".

Malgré les difficultés qui semblent s’être encore produites dans certaines villes, le MDH se réjouit de la déclaration du chef de l’Etat ainsi que des réponses encourageantes apportées par le Ministre et publiées dans la presse. Il est évident que, avec la concrétisation de ces réponses, notamment la pose d’une plaque au camp du Struthof, la cérémonie "complémentaire" des associations LGBT n’aura plus lieu d’être.

Alain Piriou, porte-parole


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