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L’Inter-LGBT et le MDH reçus au Ministère des anciens combattants

date de redaction lundi 4 avril 2005


Les deux associations demandent aux pouvoirs publics
des actes forts pour le souvenir de la déportation homosexuelle. Au delà de la prochaine Journée du souvenir, le soixantième anniversaire de la libération des camps doit être l’occasion d’inscrire durablement dans la mémoire nationale le souvenir de la déportation des homosexuels.


communiqué de presse Inter-LGBT/MDH - 1er avril 2005

L’Inter-LGBT et le Mémorial de la déportation homosexuelle ont été reçus au cabinet du Ministre délégué aux anciens combattants le 31 mars 2005.

Les deux associations ont souligné la nécessité de clarifier les instructions qui seront prochainement adressées aux préfets pour l’organisation des cérémonies de la Journée nationale du souvenir : rappelant les conclusions de la rencontre récente avec la FNDIRP, elles demandent que le souvenir des déportés homosexuels, comme de tous les déportés, puisse être célébré dans les meilleures conditions dans toutes les villes. Le MDH et ses délégations régionales resteront vigilants, quant au contenu de ces instructions et à leur application par les préfets.

Au delà des cérémonies du souvenir, les associations souhaitent que le travail de mémoire soit poursuivi par des recherches historiques et par la pose d’une plaque commémorative.

La question de la constitution des fichiers d’homosexuels par la police française et de leur transmission aux forces allemandes en Alsace-Moselle doit être élucidée par des historiens. Le MDH, dont le ministère a accepté d’examiner le projet de recherches, a demandé que les moyens soient dégagés afin de permettre de réunir une équipe d’historiens sur ce sujet, de façon analogue au précédent travail effectué par la Fondation pour la mémoire de la déportation.

Enfin, les associations ont souhaité que le Ministre, en tant que président de la commission exécutive du camp du Struthof, soutienne leur demande d’autoriser la pose dans ce camp d’une plaque à la mémoire des personnes déportées en raison de leur homosexualité. La France, contrairement à bien d’autres pays, ne dispose toujours pas, 60 ans après la libération des camps, de de la moindre plaque de ce type.

Le MDH et l’Inter-LGBT souhaitent qu’une telle plaque rejoigne cette année, sur le Mur du souvenir du Struthof, la vingtaine de plaques à la mémoire des autres victimes de la déportation, des martyrs inconnus aux déportés tziganes.

Le MDH et l’Inter-LGBT continueront à oeuvrer pour que soit levé tout malentendu qui pourrait subsister les organisateurs officiels des cérémonies du 24 avril, afin qu’il soit rendu hommage à toutes les victimes de la déportation, de manière égale sur tout le territoire, lors de la Journée nationale du Souvenir de la déportation.

Pour l’Inter-LGBT Alain Piriou, porte-parole

Pour le MDH, René Lalement, président


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