Le sida en France en 2004

A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS) publie son rapport annuel. Les chercheurs observent que « l’épidémie ne recule pas, en particulier chez les homosexuels et les femmes d’Afrique sub-saharienne et elle touche toujours l’Ile de France et les Départements Français d’Amérique ».

L’InVS estime que 6.000 personnes ont été infectées par le sida au cours de l’année 2003. La population homosexuelle est particulièrement touchée. Elle représente 22% des nouveaux diagnostics de séropositivité au VIH.

Les chercheurs notent simultanément une recrudescence d’autres maladies sexuellement transmissibles, comme la syphilis ou l’hépatite C. Ils ont même observé l’apparition de cas de lymphogranulomatose vénérienne, totalement inconnue dans notre pays jusque-là.

Ces deux éléments sont les signes d’un relâchement dans les comportements de prévention chez les gays.

Autre population particulièrement frappée par le sida : les femmes, qui constituent 50% des nouveaux cas de séroconversion. Il s’agit principalement de femmes originaires d’Afrique sub-saharienne contaminées par rapports hétérosexuels, et détectées lors d’une grossesse.

Dernier enseignement du rapport annuel de l’InVS : la répartition géographique. La plupart des cas de contamination sont concentrés dans deux régions : l’Ile de France et les départements français d’Amérique.

Ces données ont pu être collectées parce que la déclaration de séroconversion est devenue obligatoire en France l’an dernier. Toutefois, les chercheurs de l’InVS signalent que près de 35% des cas échappent encore à cette disposition.