Projection-rencontre

Amnesty International, les Panthères roses, le Centre Gai & Lesbien de Paris et l’Interassociative lesbienne, gaie, bi, trans

En juin 2004, la deuxième Lesbian and Gay Pride de Belgrade a été annulée au dernier moment, les organisateurs ne pensant pas pouvoir garantir la sécurité des participantEs. Pour la préparation de cet événement, les associations serbes organisatrices* ont fait appel à la solidarité internationale, mais ce soutien ne s’est pas avéré suffisant pour que la Marche puisse avoir lieu. En Serbie, bien que l’homosexualité soit dépénalisée depuis 1995, les événements de visibilité lesbiens, gays, bi ou trans (LGBT) sont régulièrement menacés et attaqués et ne bénéficient pas d’une protection policière suffisante. Les autorités serbes ne garantissent ainsi pas aux groupes LGBT le libre exercice de leurs droits politiques fondamentaux. Cette situation empêche toute pérennisation solide du mouvement de défense des droits des minorités sexuelles.

Le 30 juin 2001, la première Lesbian and Gay Pride de Belgrade a été attaquée par un groupe de 300 nationalistes serbes scandant “ Serbie, serbe - mort aux pédés ”. Tout au long de l’après-midi, des petits groupes se détachaient et s’attaquaient à toutEs les participantEs de la marche, faisant une quarantaine de blesséEs. Une heure après le début des violences, la police est enfin intervenu. Des heurts ont alors éclaté entre policiers et contre-manifestants, à tel point que les policiers ont dû tirer en l’air pour arrêter ces derniers. Les contre-manifestants ont cependant continué à saccager le centre culturel étudiant et ont menacé de le faire sauter.

Amnesty International, les Panthères roses, le Centre Gai & Lesbien de Paris et l’Inter-LGBT se mobilisent aujourd’hui pour contribuer au réseau de solidarité internationale avec les militantEs LGBT en Serbie et invitent toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer à ce réseau à une rencontre sur ce thème.

La soirée débutera par la projection d’une vidéo retraçant les événements de 2001 et témoignant de leur violence. Elle se poursuivra par une présentation de la situation des minorités sexuelles en Serbie par Nina Djurdjevic-Flipovic, militante de Labris et par un débat sur les moyens à mettre en oeuvre pour mettre en place un réseau efficace de solidarité avec les militantEs en Serbie.2 octobre